France: les préjugés racistes envers les musulmans persistent
EN FRANCE, LES PRÉJUGÉS RACISTES ENVERS LES MUSULMANS PERSISTENT
En France, les préjugés à l’égard des musulmans restent élevés. C’est ce que révèle le rapport annuel de La Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie.
Transmis à Isabelle Rome, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, la Diversité et l’Égalité des chances lundi 18 juillet, le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme indique que les Français continuent d’être globalement plus tolérants pour atteindre 68 points (sur un maximum de 100).
L’indice de tolérance a atteint en 2022 80 pour les Noirs, 79 les juifs et 74 pour les Maghrébins.
Il s’élève à 62 chez les musulmans et 52 chez les Roms.
« On retrouve la hiérarchie habituelle de l’acceptation des minorités », indique la Commission nationale consultative des droits de l’Homme.
Le recul de l’intolérance est un « constat très encourageant » pour la Commission nationale consultative des droits de l’Homme.
Elle déplore toutefois qu’il soit « variable » selon les minorités et que « certains groupes de la population demeurent rejetés, victimes de violences et de discriminations ».
« Les préjugés à l’égard des musulmans restent élevés. Les Roms font l’objet d’un racisme banalisé. […] D’après le sondage, 81,5% des personnes interrogées se disent convaincues « qu’une lutte vigoureuse contre le racisme est nécessaire ».
« Les Roms vivent essentiellement de vols et de trafics », pense près de la moitié des sondés (45%). Pour 37% des personnes interrogées, « les Juifs ont un rapport particulier à l’argent ».
« L’islam est une menace contre l’identité de la France », pensent 38% des sondés.
« L’antitsiganisme est une forme de racisme décomplexée qui ne décroit pas en France », note par ailleurs la Commission nationale consultative des droits de l’Homme.
La Commission nationale consultative des droits de l’Homme préconise notamment le renforcement de l’usage des dispositifs de pré-plainte et de plainte en ligne et l’intégration dans le logiciel de prise de plainte d’un item “discriminations” qui devrait être systématiquement rempli pour orienter de façon plus efficace les investigations », pour prévenir et lutter contre le racisme sous toutes ses formes en France.
L’institution recommande aussi « de mieux sensibiliser les Français pour combattre les préjugés parfois inconscients et pour prévenir les discriminations » à travers des campagnes de sensibilisation « co-construites avec l’ensemble des personnes concernées », à déployer sur un temps long.