L’Algérie réagit après l’appel d’Ahmed Raïssouni à marcher sur Tindouf
L’ALGÉRIE RÉAGIT APRÈS L’APPEL D’AHMED RAÏSSOUNI À MARCHER SUR TINDOUF
En Algérie, les réactions se multiplient après l’appel du prédicateur marocain, Ahmed Raïssouni, président de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), à marcher sur Tindouf.
« Le peuple marocain est prêt à marcher sur Laayoune et Tindouf. Il est prêt à y rester des semaines entières », a affirmé le président de l’Union internationale des oulémas musulmans, Ahmed Raïssouni,qui a été interrogé sur la question du Sahara.
Et d’ajouter : « Le Royaume du Maroc doit redevenir comme avant la colonisation européenne, dont la Mauritanie ne faisait pas partie ».
Des propos qui ont suscité de nombreuses réactions en Algérie.
« Nous sommes très surpris par la sortie médiatique d’Ahmed Raïssouni, durant laquelle il a dit que les oulémas et les prédicateurs marocains étaient prêts à partir au jihad et à marcher par millions vers Tindouf en Algérie.
Tout comme il s’en est pris à un pays souverain comme la Mauritanie », a déclaré Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) dans un communiqué.
Il conseille au prédicateur marocain d’appeler plutôt à la libération de Ceuta et Melilla, deux enclaves espagnoles situées sur le territoire marocain.
« Raïssouni oublie ou feint d’oublier que les frontières algériennes terrestres avec le Royaume du Maroc frère ont été délimitées de manière définitive à la faveur d’une convention bilatérale signée par les deux parties en 1972 », a rappelé Abderrazak Makri, ajoutant que les propos du prédicateur marocain sont susceptibles de provoquer « la fitna ».
Le président du mouvement El Binaa, Abdelkader Bengrina a pour sa part dénoncé l’appel à « marcher en jihad sur Tindouf ».
Aussi, a-t-il appelé les membres de l’Union internationale des oulémas musulmans « à prendre la position qu’il faut à la mesure de la gravité des propos ».
Réagissant aux propos de son président, l’Union internationale des oulémas musulmans a estimé qu’Ahmed Raïssouni était libre de dire ce qu’il souhaitait.