vendredi, mars 29, 2024
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(Vidéo) Sahara: le chef de la diplomatie de l’UE du côté du Polisario?

(VIDÉO) SAHARA: LE CHEF DE LA DIPLOMATIE DE L’UNION EUROPÉENNE DU CÔTÉ DU POLISARIO?

À peine quelques jours après le discours à la Nation du roi Mohammed VI à l’occasion du 69ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le chef de la diplomatie de l’Union européenne estime que la solution au conflit du Sahara occidental passe par l’organisation d’une «consultation du peuple sahraoui». Josep Borrell était pourtant un défenseur de la «solution politique mutuellement acceptable, basée sur le compromis».




Le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, l’Espagnol Josep Borrell, a abordé, ce mardi 23 août, la question du Sahara occidental.

Dans des déclarations à la chaîne TVE (publique), le chef de la diplomatie de l’Union européenne s’est prononcé en faveur de l’«organisation d’une consultation pour que ce soit le peuple sahraoui qui décide de son avenir».

Il a ajouté, avec une certaine assurance, que «le gouvernement espagnol défend aussi la même position».

Josep Borrell a, par ailleurs, nié toute pression exercée par les Vingt-sept sur l’exécutif présidé par le Président du gouvernement d’Espagne Pedro Sánchez afin qu’il apporte son appui au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental et marche, ainsi, sur les traces des États-Unis.

Pour mémoire, l’initiative marocaine ne prévoit pas une «consultation du peuple sahraoui».




Une position exprimée à peine quelques jours après le discours à la Nation du roi Mohammed VI à l’occasion du 69ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple

La solution qui est proposée par le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, ne cadre pas avec la ligne qu’il a défendue, alors qu’il dirigeait le ministère espagnol des Affaires étrangères ou maintenant aux commandes de la diplomatie européenne.

En témoigne sa réponse qui date de septembre 2020 à une question écrite d’un euro-député, qui portait sur la question du Sahara.

«La position de l’Union européenne se situe dans la droite ligne des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle est favorable à la recherche d’une solution politique réaliste, réalisable et durable, qui repose sur le compromis», avait souligné Josep Borrell.




Une position que le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a réitérée en mai dernier.

«L’Union européenne continue de soutenir pleinement les efforts déployés par les Nations unies pour trouver un règlement pacifique à ce conflit, selon les paramètres les plus récemment exprimés au Conseil de sécurité des Nations unies, notamment la résolution 2602 (2021)», avait-il précisé.

Pour rappel, le texte voté, le 29 octobre 2021, par l’instance exécutive de l’Organisation des Nations unies n’a pas mentionné la tenue d’une «consultation du peuple sahraoui» et n’a pas appelé à l’organisation d’un référendum au Sahara.

Les propos défendues par Josep Borrell ne sont pas sans soulever des interrogations, d’autant qu’ils interviennent trois jours après le discours du roi Mohammed VI du samedi 20 août.




«Je voudrais adresser un message clair à tout le monde : le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Royaume du Maroc considère son environnement international.

C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit», a affirmé le souverain dans un message adressé aux partenaires traditionnels et nouveaux du Royaume du Maroc. Josep Borrell a déjà salué le plan marocain d’autonomie au Sahara.

«L’Union européenne a pris note positivement des efforts sérieux et crédibles du Royaume du Maroc en vue de parvenir à une solution juste» à la question du Sahara occidental, avait-il indiqué dans des déclarations à la presse au terme de sa réunion, du 31 janvier 2020 à Bruxelles, avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Des éloges condamnés alors par le groupe séparatiste armé qui se fait appeler « Polisario ».