vendredi, novembre 22, 2024
InternationalNationalPolitiqueSociété

Accueil de Brahim Ghali à Tunis: voici les réactions de partis et syndicats marocains

ACCUEIL DU CHEF DES SÉPARATISTES À TUNIS: PLUSIEURS PARTIS ET SYNDICATS DÉNONCENT LE « COMPORTEMENT HOSTILE ET PROVOCATEUR » DE KAÏS SAÏED ET RAPPELLENT LE « POIDS DE L’HISTOIRE » ENTRE LES DEUX PAYS

Le Maroc a décidé de ne pas participer au 8ème Sommet de la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique) qui se tient en Tunisie les 27 et 28 août et de rappeler immédiatement en consultation l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Tunis, suite à l’accueil par la Tunisie du dénommé Brahim Ghali, chef des milices  séparatistes armées qui se font appeler « polisario », dans une attitude clairement hostile envers le Maroc et ses intérêts suprêmes. Plusieurs partis et syndicats marocains dénoncent le « comportement hostile et provocateur » de Kaïs Saïed.




Rassemblement national des indépendants (RNI) : Kaïs Saïed a entraîné la Tunisie dans une série d’impasses 

Le Rassemblement national des Indépendants (RNI) a vigoureusement condamné la « démarche immature et hostile » du président tunisien Kaïs Saïed.

Dans un communiqué, le parti fait savoir que « cet acte hostile inédit, à l’égard de notre pays et son intégrité territoriale, confirme concrètement la série d’impasses dans laquelle Kaïs Saïed a malheureusement entraîné la Tunisie sœur en prenant des décisions unilatérales et hostiles aux pays amis, lesquelles ne profitent en rien au peuple tunisien ». 

Le parti souligne que « par cette démarche hâtive et immature, le régime tunisien s’aligne désormais aux côtés des ennemis du Royaume et des partisans des thèses séparatistes, une situation qui aggraverait sérieusement les divergences et affecterait la région dont les peuples aspirent à la stabilité et à la consolidation de la démocratie ».




Union socialiste des forces populaires (USFP) : une leçon d’histoire commune, pour une mémoire gouvernante amnésique

« C’est avec une grande colère que l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) a accueilli la nouvelle de la réception officielle donnée par le Président de la République tunisienne au chef de la milice du « polisario », dans le cadre de sa participation aux travaux du TICAD », écrit le parti dans un communiqué publié sur son site web.

Il s’agit là d’une « violation flagrante et odieuse de l’esprit des relations bilatérales et du régionalisme d’une part, et des engagements des États parties à ce sommet, qui supposent que la participation est limitée aux États membres des Nations unies, comme cela a été approuvé lors des sept sommets précédents », rappelle le parti. 

L’Union Socialiste des Forces Populaires n’a pas manqué de rappeler les positions toujours solidaires du Maroc envers la Tunisie à travers son histoire.

« Ce que la présidence tunisienne a fait est un coup de poignard dans le dos du Maroc, qui a toujours soutenu la stabilité et la sécurité de la Tunisie, et qui a été son premier soutien alors qu’elle traversait une situation difficile, ciblée par le terrorisme islamiste et recherchant la stabilité politique, sécuritaire et économique, après la révolution du « Jasmin ».

Quand la Tunisie avait besoin de soutien international et régional, et qu’elle était dans le processus de construction d’une nouvelle expérience de gouvernance, et elle n’a trouvé d’appui politique et moral qu’auprès de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ».




Istiqlal : les nouveaux dirigeants tunisiens ont choisi de pousser vers la division au Maghreb

« Il semblerait que les nouveaux dirigeants de la Tunisie, et non le peuple tunisien, se soient écartés de leur approche amicale de longue date envers notre pays, et aient soudainement renié le bon voisinage », a indiqué, pour sa part, le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, dans une déclaration rapportée par le site web du parti. 

« Le Parti de l’Istiqlal ne peut que condamner fermement ce retournement flagrant de la position d’un pays frère, que nous apprécions hautement (…) et les comportements provocateurs et ostentatoires qui accompagnent ce retournement et qui égratignent les sentiments de tous Marocains.

Une telle situation ne peut changer la réalité de la marocanité du Sahara, de la crédibilité et le réalisme du plan d’autonomie proposé par notre pays, mais elle indique malheureusement que les nouveaux dirigeants tunisiens ont choisi de prendre le chemin de la fragilité et de l’instabilité et de pousser vers la division et la inconnue au Maghreb » conclut le parti.




Parti du progrès et du socialisme (PPS) : la décision tunisienne soumise aux influences d’un pays voisin systématiquement hostile au Maroc

« Nous condamnons fermement la démarche insensée du président tunisien, qui, en accueillant le chef présumé de cette république fictive, dans un comportement hostile, dangereux et inacceptable, viole gravement les relations traditionnelles distinguées et fortes qui ont toujours uni la Tunisie, le Maroc et leurs peuples depuis avant l’indépendance », a réagi Nabil Benabdellah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) sur sa page officielle Facebook.

 « C’est un comportement maladroit qui incarne une violation flagrante de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et des sentiments nationaux de tout le peuple marocain, et qui aura de graves conséquences sur les relations entre les deux pays », lit-on de même source.

 « Il est clair que le président tunisien a pris cette décision et l’a accompagnée de protocoles excessifs et provocateurs, soumis aux influences d’un pays voisin qui, par son hostilité systématique aux intérêts nationaux de notre pays depuis des décennies, a brisé les aspirations des peuples du Maghreb vers l’unité et l’intégration », conclut Benabdellah.




Parti authenticité et modernité (PAM) : la décision tunisienne ne reflète pas la profondeur des relations entre les peuples des deux pays

« La décision tunisienne d’accueillir le chef du +polisario+ ne reflète pas la profondeur et l’ampleur des relations qui lient le peuple marocain et tunisien », a affirmé Samir Goudar, secrétaire général adjoint du Parti Authenticité et Modernité (PAM), dans un communiqué publié sur le site web du parti. 

Le parti a rappelé le dernier discours de SM le Roi Mohammed VI, à l’occasion du 69e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, et dans lequel le Souverain a fait savoir que « le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit. »




Parti du Mouvement populaire (MP) : la Tunisie s’est rangée au coin des ennemis du Maroc

Le parti du Mouvement populaire (MP) a exprimé, dans un communiqué, « sa ferme dénonciation et condamnation de cet acte hostile de la part par le président tunisien, qui brise profondément les relations d’amitié historiques qui ont toujours uni le Royaume du Maroc et la Tunisie ».

À travers cette « odieuse » décision, le président tunisien « s’est rangé dans le coin des opposants du Royaume du Maroc, qui n’a jamais ménagé aucun effort pour défendre les intérêts, la sécurité et la stabilité du peuple tunisien », déplore le parti, estimant que la Tunisie « s’est laissée entraîner dans des calculs étroits et diktats de certaines parties hostiles à notre pays ».




L’Organisation démocratique du travail (ODT) a dénoncé « la position agressive et provocatrice » du président tunisien qui va aux antipodes du Sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique et fait suite à une série de positions hostiles aux intérêts du Maroc. 

Ainsi, l’Organisation démocratique du travail voit en cette position « un dangereux précédent dans les relations fraternelles et diplomatiques entre les deux pays frères et une atteinte explicite à notre intégrité territoriale, aux intérêts suprêmes du Royaume du Maroc et une insulte aux relations fraternelles historiques et aux liens forts entre les deux peuples frères ».




De son côté, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a exprimé son rejet absolu de cette attitude et sa ferme condamnation de cette « hostilité gratuite envers le peuple marocain, qui est resté un ami fidèle du peuple tunisien », adressant un appel aux organisations syndicales tunisiennes « pour leur soutien connu et reconnu à l’intégrité territoriale et rejet de la division et des aspirations de séparatisme hostiles aux intérêts des pays et peuples de la région ».

Et de conclure que ce comportement « ne reflète aucunement les positions du peuple tunisien et de ses forces vives fondées sur le respect de la volonté des pays de l’UMA* (Union du Maghreb arabe*) et la préservation des liens de fraternité et de voisinage qui unissent ses peuples ».

*L’UMA, l’Union du Maghreb arabe est une organisation économique et politique formée par les cinq pays du Maghreb (à savoir l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Tunisie, ainsi que la Mauritanie) et dont le siège du secrétariat général est situé au Maroc, à Rabat.