samedi, avril 20, 2024
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Crise Maroc-Tunisie: les dessous de l’invitation de Brahim Ghali à Tunis

CRISE MAROC-TUNISIE : LES DESSOUS DE L’INVITATION DE BRAHIM GHALI À TUNIS

La participation Brahim Ghali, leader du groupe séparatiste armé qui se fait appeler « Polisario » à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) tenue les 27 et 28 août à Tunis a provoqué un incident diplomatique entre la Tunisie et le Maroc. Qu’est-ce qui se cache derrière la décision du Président de la République tunisienne ?




« Cette décision est destinée à « apaiser » l’Algérie et à « assurer la continuité des flux de gaz et d’électricité vers le pays », ont déclaré à Al Arab des analystes tunisiens, ajoutant que l’invitation du chef des séparatistes Brahim Ghali à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique n’a été « ni calculée ni étudiée » par le gouvernement tunisien.

En Tunisie, tout comme au Maroc, la participation du chef du groupe séparatiste armé qui se fait appeler « Polisario » continue de susciter de nombreuses réactions.

Néji Jalloul, chef de la Coalition nationale tunisienne et ancien ministre tunisien de l’Éducation estime que « Kaïs Saïed (Président de la République tunisienne) n’aurait pas dû se rendre lui-même à l’aéroport pour recevoir le chef du Polisario, c’est inacceptable ».




L’universitaire, historien, islamologue et homme politique tunisien Néji Jalloul dit comprendre la colère des Marocains, car « nous avons avec eux des relations profondément enracinées ».

Et Néji Jalloul de jouer la carte de l’apaisement : cette crise sera “passagère”, car « les relations entre la Tunisie et le Maroc sont plus grandes que cette erreur ».

La Tunisie a accueilli une « entité non reconnue par les Nations unies », a dénoncé Khaled Al-Sharqawi Al-Sammouni, directeur du Centre d’études politiques et stratégiques de Rabat, qui note par ailleurs une « violation du droit international ».