vendredi, novembre 22, 2024
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Sahara: un ex diplomate tunisien appelle son pays à clarifier sa position

SAHARA : UN ANCIEN MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES TUNISIEN APPELLE SON PAYS À CLARIFIER SA POSITION

La crise diplomatique provoquée par la Tunisie avec le Maroc continue de susciter des réactions…




Ahmed Ounaies, ancien ministre des Affaires étrangères tunisien, appelle les autorités tunisiennes à clarifier la position de la Tunisie sur le Sahara (marocain).

La Tunisie a souvent réitéré sa neutralité, mais l’invitation officielle de Brahim Ghali, chef du groupe séparatiste armé qui se fait appeler « Polisario » à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD – Forum Afrique-Japon) tenue à Tunis tend à prouver qu’elle a pris parti.

« Je ne dirais pas qu’il y a une crise diplomatique entre le Maroc et la Tunisie, mais plutôt un incident.

Ce qui s’est passé était un ‘lapsus’, a déclaré Ahmed Ounaïes.

Étrange, soit dit en passant, de faire un lapsus en invitant officiellement une personne…




L’ancien diplomate de carrière et ex-ministre des Affaires étrangères a fait cette déclaration dans l’émission Midi Show.

Selon lui, « éthiquement parlant, le Maroc devait réagir ».

Il a rappelé que le roi Mohammed VI avait, dans un récent discours, appelé tous les pays, notamment ceux du grand Maghreb, à clarifier leur position sur la question du Sahara occidental.

« La Tunisie aussi doit exprimer sa position, bien que le communiqué, qui a été publié par le ministère des Affaires étrangères le 21 août, affirme que la Tunisie tient à sa neutralité », a affirmé l’ancien chef de la diplomatie tunisienne.

Pour sortir de cette crise diplomatique née de l’invitation du leader du Polisario Brahim Ghali à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD – Forum Afrique-Japon) tenue les 27 et 28 août à Tunis.




L’ancien ministre des Affaires étrangères tunisien Ahmed Ounaïes recommande aux autorités tunisiennes de charger un diplomate de se rendre au Royaume du Maroc ou d’organiser un point de presse, pour faire part de la position officielle de la Tunisie par rapport à ce qui s’est passé.

Il faut avouer le lapsus ou la faute ou du moins clarifier les choses.

Selon le diplomate tunisien, le président de la République, Kaïs Saïed, n’a pas pris parti aux dépens d’une autre.

« Certes, Saïed a seulement visité l’Algérie et la Libye, mais cela ne révèle pas un problème avec le Maroc », a estimé Ahmed Ounaies.

L’ancien ministre des Affaires étrangères tunisien a ajouté qu’« il faut qu’il y ait des preuves pour dire que Saïed a pris parti ».