Pour la cheffe de la diplomatie française, Hassan Iquioussen «prône le séparatisme»
FRANCE : LA CHEFFE DE LA DIPLOMATIE FRANÇAISE REPROCHE À HASSAN IQUIOUSSEN DE «PRÔNER LE SÉPARATISME»
Après plusieurs semaines de rebondissements, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna a commenté l’affaire de Hassan Iquioussen, imam marocain visé par une décision ministérielle de l’Intérieur pour des propos misogynes et antisémites remontant à 2003.
Invitée sur les ondes de la station de radio généraliste privée française RTL, la cheffe de la diplomatie a reproché au prédicateur marocain de «prôner le séparatisme».
«Ce n’est pas une valeur de la République, donc il a fait l’objet d’un arrêté d’expulsion de la part du ministre de l’Intérieur, qui a été confirmé par la justice», a-t-elle déclaré.
Le 30 août dernier, le Conseil d’État a validé l’arrêté du ministre Gérald Moussa Darmanin, qui assortit l’Ordre de quitter le territoire français (OQTF) visant Hassan Iquioussen d’une expulsion définitive.
Quelques semaines plus tôt, le ministre a déclaré que les autorités marocaines avaient coopéré avec leurs homologues françaises pour accorder un laisser-passer consulaire à cet effet.
Mais après une première annulation de l’arrêté par le Tribunal administratif, l’octroi du document a été suspendu par les autorités marocaines.
Pour sa part, la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères Catherine Colonna assure pourtant que «le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est en lien avec les autorités marocaines, comme il l’a dit lui-même».
«Le Maroc, dont ce monsieur est un ressortissant, avait délivré un laissez-passer consulaire pour 60 jours. Il est suspendu mais toujours valable, et il faut en effet que les choses rentrent dans l’ordre», a insisté la cheffe de la diplomatie française.
Dans un récent entretien, Lucie Simon, l’avocate de l’imam marocain Hassan Iquioussen, a souligné que tant que le laisser-passer est suspendu, l’expulsion de son client vers le pays d’origine n’est pas sûre, en cas d’arrestation.
Pour l’heure, un mandat d’arrêt européen vise le prédicateur, qui aurait quitté le territoire français de lui-même, exécutant lui-même l’Ordre de quitter le territoire français.