vendredi, mars 29, 2024
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Gazoduc Maroc-Nigéria: la CEDEAO, la Mauritanie et le Sénégal s’engagent

LA CEDEAO, LA MAURITANIE ET LE SÉNÉGAL S’ENGAGENT DANS LA RÉALISATION DU GAZODUC MAROC-NIGÉRIA

Nouvelle brique dans la réalisation du gazoduc Maroc-Nigéria, avec la signature à Rabat d’accords entre les deux promoteurs du projet, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Sénégal et la Mauritanie.




La «Nigerian National Petroleum Company (NNPC)» annonce la conclusion de nouveaux accords, portant la réalisation du projet du gazoduc Maroc-Nigéria, indique les médias nigérians.

La cérémonie de signature, prévue jeudi à Rabat, réunira des représentants de la Nigerian National Petroleum Company, l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM) et la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que des sociétés pétrolières du Sénégal et de la Mauritanie.

Mardi, le président de la compagnie nigériane de pétrole, Mele Kyari, a eu des entretiens sur ce chantier avec le président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Omar Alieu Touray.

Au cours de cette réunion, les deux parties ont réaffirmé «leur engagement de fournir du gaz aux pays d’Afrique de l’Ouest via le Royaume du Maroc et par la suite l’Europe», précise la même source.




LA CEDEAO, LE SÉNÉGAL ET LA MAURITANIE, NOUVEAUX PARTENAIRES

«Une fois achevé, le projet fournira environ trois milliards de mètres cubes de gaz le long de la côte ouest africaine depuis le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et au Royaume du Maroc.

Les autres avantages du projet comprennent l’amélioration du niveau de vie des personnes, l’intégration des économies dans la sous-région et l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable», a souligné la Nigerian National Petroleum Company dans un communiqué.




Pour rappel, en juin dernier, le Conseil exécutif fédéral (FEC), une autorité gouvernementale présidée par le président nigérian, Muhammadu Buhari, avait donné son feu vert à la Nigerian National Petroleum Company pour conclure un accord avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, portant la réalisation du gazoduc Maroc-Nigéria.

Ce mégaprojet, géré par l’Office national marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et la Nigerian National Petroleum Company, a été annoncé en décembre 2016, lors de la visite du roi Mohammed VI au Nigéria.

Les deux chefs d’États ont présidé ensuite, le 11 juin 2018 à Rabat, la cérémonie de signature de l’accord de réalisation du gazoduc.

Depuis, le projet «avance de manière appropriée», selon les propos de la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc, Amina Benkhadra.




«Nous sommes depuis le mois de mai 2021 sur l’étude d’ingénierie détaillée, qui permet de préparer tous les dossiers et tous les aspects techniques, mais aussi managériaux, financiers, légaux et commerciaux pour aller à la décision finale d’investissement», avait-elle précisé, le 1er juillet à Bruxelles.

La semaine dernière, le ministre nigérian des Ressources pétrolière, Timber Silva, a déclaré que son pays prévoit d’augmenter ses exportations de gaz vers l’Europe «grâce aux deux projets de gazoducs traversant le Maroc et l’Algérie».

Les deux promoteurs de ce projet n’ont pas encore entamé la phase de son financement.

Pour rappel, en juillet, le président nigérian, Muhammadu Buhari avait invité le Royaume-Uni et les pays de l’Union européenne à investir dans le gazoduc Maroc-Nigéria.