jeudi, mars 28, 2024
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Kenya: une nouvelle position pro-business à l’égard du Maroc

KENYA: UNE NOUVELLE POSITION PRO-BUSINESS À L’ÉGARD DU MAROC

La République du Kenya a adopté une nouvelle position pro-business à l’égard du Maroc, a souligné le journal économique kényan “Business Today”.




Dans une analyse publiée samedi, suite à la décision du président kényan William Ruto de révoquer la reconnaissance de la pseudo “RASD” et d’accélérer les relations économiques avec le Maroc, le média kényan rappelle que le président Ruto a promis, il y a une semaine, de baisser le prix des engrais de 6,100 Ksh (100 Ksh = 1 USD) à 3,600 Ksh.

À cet effet, le journal, qui fait savoir que 1,4 million de sacs d’engrais seront importés principalement du Maroc, rappelle que le Groupe OCP est le premier fabricant mondial d’engrais phosphatés, avec un tiers du marché mondial.

Lundi dernier, William Ruto, avait promis d’annoncer de nouveaux prix de la farine de maïs et des engrais, notant que sa “réalpolitique” implique un rapprochement avec le Maroc dans le domaine décisif des engrais, analyse l’auteur de l’article, qui rappelle qu’un accord dans le même domaine entre le Maroc et le Nigéria, signé en 2017, avait permis de réduire le prix d’un sac d’engrais de 5.000 Ksh à 1.700 Ksh.




En contrepartie, le journal note que le Maroc est le huitième importateur de thé au monde avec 200 millions de dollars, tandis que le Kenya est le troisième exportateur avec 1,2 milliard de dollars, ce qui signifie qu’un sixième du thé kényan pourrait aller au Maroc seul.

Grâce à sa politique Sud-Sud, le Royaume du Maroc considère le Kenya comme une excellente nation avec laquelle il peut établir une coopération commerciale mutuelle, en particulier dans les domaines de l’agriculture, de la santé et du tourisme, souligne le média, notant que, selon des experts, dans les prochaines années le thé kényan sera fort présent au Maroc.

“Au cours des vingt dernières années, le Maroc est devenu le premier investisseur africain direct en Afrique de l’Ouest, contribuant à 4% au PIB du Cameroun et à 9% à celui de son voisin le Sénégal,” fait savoir l’auteur, rappelant qu’en 2016, la SFI (Société financière internationale) et le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank ont signé un accord.




Ils ont signé un accord pour soutenir les entreprises et stimuler les investissements et le commerce transfrontalier en Afrique.

Suite au message de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au nouveau président de la République du Kenya, William Ruto, la République du Kenya a décidé de révoquer la reconnaissance de la pseudo “RASD” et d’entamer les étapes pour la fermeture de sa représentation à Nairobi, rappelle-t-on.

Un communiqué conjoint, dont des passages ont été rendus publics par le site web du Palais d’Etat de la République du Kenya (State House), à la suite de la remise, mercredi, d’un message de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au chef de l’État kényan, a indiqué “par respect du principe d’intégrité territoriale et de non-ingérence, le Kenya apporte son soutien total au plan d’autonomie sérieux et crédible proposé par le Royaume du Maroc, en tant que solution unique basée sur l’intégrité territoriale du Maroc,” pour résoudre ce différend.




“Le Kenya soutient le cadre des Nations Unies en tant que mécanisme exclusif pour parvenir à une solution politique durable et permanente au différend sur la question du Sahara,” a souligné le communiqué conjoint.

William Ruto a exprimé sa volonté et son engagement à travailler avec le Souverain pour le renforcement des relations entre les deux pays, saluant le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans la promotion de politiques de tolérance et d’accommodement au niveau de la région du Maghreb, ainsi que Sa contribution à la paix et à la sécurité mondiales.

Les deux pays se sont engagés à hisser leurs relations diplomatiques bilatérales au niveau de partenariat stratégique dans les 6 prochains mois, souligne le communiqué, ajoutant que la République du Kenya s’est engagée à ouvrir son Ambassade à Rabat.

De même, il a été convenu d’accélérer immédiatement les relations économiques, commerciales et sociales entre les deux pays, notamment dans les domaines de la pêche et de l’agriculture et la sécurité alimentaire (importation d’engrais).