jeudi, mars 28, 2024
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L’Algérie va équiper le polisario de drones pour attaquer le Maroc

L’ALGÉRIE VA ÉQUIPER LE POLISARIO DE DRONES POUR ATTAQUER LE MAROC

Selon le soi-disant ministre de l’Intérieur du groupe séparatiste armé (par l’Algérie et par l’Iran) qui se fait appeler « Polisario », les séparatistes ont acquis des drones militaires, qu’ils vont utiliser dans des attaques contre le territoire marocain. Face à cette dangereuse escalade, le Maroc a mis en garde l’Iran, accusé d’appuyer militairement des groupes «non étatiques armés», séparatistes et terroristes.




Depuis leur débâcle à El Guerguerat, en novembre 2020, et leur retrait du cessez-le-feu onusien de 1991 au Sahara, les milices armées du Polisario, également chassées des zones tampons par la surveillance continue des drones des Forces armées royales, se sont lancées dans une guerre fictive contre le Maroc.

Des dépêches quotidiennes de l’agence officielle algérienne de presse (APS) annoncent quotidiennement, depuis maintenant deux années, des «attaques meurtrières et destructives contre l’armée» marocaine.

Dans son pensum quotidien, l’APS dénombre ainsi, au 3 octobre 2022, 648 communiqués des milices du Polisario, chacun faisant part d’attaques meurtrières et de dégâts humains et matériels considérables dans les rangs de l’armée marocaine.

Ce triomphalisme imaginaire est aujourd’hui démenti par l’annonce du soi-disant ministre de l’Intérieur du Polisario, Omar Mansour.

Ce dernier évoque un changement de stratégie visant à vouloir affronter, pour de vrai, l’armée marocaine. Et ce, par l’acquisition de drones iraniens qui vont servir dans des attaques contre le territoire marocain.

La théâtralité de cette annonce mérite d’abord d’être examinée. En effet, c’est à partir de la capitale mauritanienne, Nouakchott, que ce dirigeant du Polisario a fait sa déclaration belliqueuse, lors d’une rencontre informelle avec certains membres locaux de sa tribu (Oulad Dleim).




Ce n’est ni le chef du Polisario, Brahim Ghali, ni son prétendu ministre de la Défense ou chef de ses milices qui ont eu la primeur de faire cette annonce «stratégique» aux Sahraouis des camps de Lahmada.

Car c’est devant ses interlocuteurs tribaux, en Mauritanie, que Omar Mansour a déclaré, autour d’un thé, que «l’armée sahraouie va bientôt utiliser des drones armés dans la guerre d’usure au Sahara occidental».

Pour la précision, Omar Mansour est arrivé en Mauritanie en début de semaine dernière, avec comme principale mission de rendre visite, au nom du Rguibi Brahim Ghali, à l’ancien président mauritanien, l’ex-colonel Mohamed Khouna Ould Haidalla, lui aussi de la tribu des Reguibat et natif d’Aoussered au Sahara marocain, actuellement admis, pour la énième fois ces derniers mois, à l’hôpital militaire de Nouakchott.

Il est à rappeler que c’est ce même Haidalla qui a reconnu, au nom de la Mauritanie et sans consulter qui que ce soit, la «RASD», le 29 février 1984, soit dix mois avant d’être renversé par le colonel Maâwiya Ould Taya.

C’est donc le très malade Haidalla, après la visite que lui a rendue au même hôpital l’actuel président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui a intercédé auprès de lui pour accorder une audience au séparatiste Omar Mansour.




Celui-ci en a profité pour lui remettre, devant les caméras, un prétendu message de Brahim Ghali portant «sur la situation au Sahara occidental».

Une «situation» que Ghazouani, un ancien général de l’armée, doublé d’un homme politique, connaît mieux que quiconque.

Suite à cette entourloupe du Polisario, il est fort probable qu’à l’issue du prochain Conseil des ministres en Mauritanie, qui se réunit d’habitude chaque mercredi ou parfois le jeudi, le gouvernement mauritanien réagisse à cette déclaration belliqueuse sur les drones militaires faite à partir de son territoire, et qui remet en cause sa neutralité dans le conflit du Sahara.

En attendant, le ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a pris au sérieux l’acquisition de drones militaires par le Polisario.

Lundi, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue yéménite à Rabat, il a mis en garde «contre l’acquisition de drones armés par des groupes terroristes et séparatistes», en pointant du doigt l’ingérence de la République iranienne dans plusieurs pays arabes.




«Le régime iranien est le sponsor officiel du séparatisme et des groupes terroristes dans un certain nombre de pays arabes», a déclaré Nasser Bourita, ajoutant que l’appui de Téhéran «à des acteurs non étatiques armés, représente une menace pour la paix régionale et internationale».

Une autre réaction à l’acquisition de drones par le Polisario est venue de la dissidence même de ce mouvement séparatiste.

Dimanche 2 octobre, Mahjoub Ould Saleck, fondateur du Polisario et actuel chef de file des dissidents de «Khat Echahid», a déclaré à son tour que les Sahraouis de Tindouf doivent choisir entre deux choses: soit rester éternellement dans les camps de la misère, soit accepter le plan marocain d’autonomie au Sahara et rentrer chez eux.

En guise de réponse directe aux déclarations belliqueuses de Omar Mansour sur l’acquisition de drones, Mahjoub Ould Saleck, qui dénonce la tutelle absolue de l’Algérie sur le Polisario, a averti que «toute tentative de porter atteinte à la stabilité du Maroc sera vouée à l’échec, car la force du Royaume réside dans la solidité de son front intérieur, unanime sur la marocanité du Sahara».

Selon les médias occidentaux, des drones iraniens kamikazes sont actuellement utilisés par l’armée russe contre les forces ukrainiennes.