Le Maroc au « Grand African Nemo » organisé par la France
SÉCURITÉ EN MER : LE MAROC PARTICIPE AU « GRAND AFRICAN NEMO » ORGANISÉ PAR LA FRANCE
Les marines militaires de 27 pays, dont le Maroc, ont participé aux manœuvres navales dites « Grand African Nemo » (GANO) dans son édition 2022, qu’organise régulièrement la France depuis quatre ans déjà, dans le golfe de Guinée.
L’évènement a vu la participation des pays riverains du golfe de Guinée depuis le cap des Palmes (frontière du Libéria et de la Côte d’Ivoire) jusqu’au cap Lopez au Gabon (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigéria, Cameroun, Guinée Equatoriale et ses Iles (Bioko et Annobon), Gabon et Sao Tomé et Principe) en plus de la France, du Maroc, du Brésil, de l’Angola, du Cap Vert, de la République démocratique du Congo, de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal, de la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, du Libéria, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Royaume-Uni et des États-Unis.
À travers ces manœuvres navales dans le Golfe de Guinée il fallait y voir selon l’ambassade de France au Maroc l’occasion de renforcer la coopération militaire de ces pays afin de lutter contre l’insécurité maritime.
En effet, dénommé Grand African NEMO, celui de 2022 se veut être un exercice de gestion de crise maritime, ayant pour thèmes retenus pour meubler le déroulement des manœuvres, la lutte contre la pêche illicite, la piraterie maritime, selon le communiqué officiel du ministère français de la Défense.
Mais pas seulement, car nombre de pays côtiers du Golfe de Guinée font l’objet, depuis près de deux ans, d’une dégradation des conditions sécuritaires en lien avec l’expansion de la crise touchant le Sahel Central.
Plusieurs tendances ont été observées en 2022 et confirment l’accélération de ce phénomène. Aussi, cet exercice de lutte contre l’insécurité maritime s’inscrit dans le cadre de l’architecture de Yaoundé de 2013 en vue de mutualiser les compétences et le partage d’informations entre les pays riverains du golfe de Guinée afin de lutter contre toutes formes d’insécurité y compris le terrorisme.
Une architecture voulue pour cette région à travers la formation et l’entraînement des hommes, l’acquisition des moyens adaptés, le renforcement du dispositif, la mutualisation des moyens et la mise en place d’un cadre juridique.
Ces exercices maritimes ont néanmoins permis de renforcer les capacités opérationnelles des différents acteurs impliqués avec pour objectif principal d’œuvrer davantage pour la sécurité et la sûreté dans le golfe de Guinée, afin d’y garantir la liberté de navigation dans ces eaux territoriales.
Pour ce qui nous concerne, l’ambassade de France à Rabat a fourni quelques menus détails sur la coopération navale avec deux pays africains que sont le Sénégal et le Maroc dans le Golfe de Guinée.
Le Maroc, la France et le Sénégal ont effectué des exercices militaires conjoints pour lutter contre les trafics illégaux et l’insécurité générée par les bandes criminelles dans le Golfe de Guinée, selon l’Institution française.
« Les trois nations ont déployé des exercices militaires navals, ainsi que d’autres pays, démontrant le haut niveau de collaboration militaire développé mutuellement, et surtout, entre la France et la nation nord-africaine ».
Ainsi, la Marine française et l’Architecture de Yaoundé (une organisation de coopération régionale entre les pays du Golfe de Guinée pour lutter contre l’insécurité dans les eaux de la zone) ont effectué les manœuvres du Grand African NEMO (GANO), un exercice qui a lieu une fois par an et qui réunit des Etats riverains du Golfe de Guinée, ainsi que des Etats partenaires, dont la France et le Maroc.
« Déploiement conjoint de navires militaires pour mieux lutter contre les trafics et l’insécurité dans le Golfe de Guinée. Nouveau signe de l’importante coopération militaire entre la France et le Maroc et de leur engagement commun au niveau régional », a déclaré l’ambassade de France au Maroc sur son compte du réseau social Twitter.
Le Maroc aura déployé pour ce faire une frégate de surveillance, tandis que le patrouilleur sénégalais Kédougou et le PHA Tonnerre de la marine française, un type de porte-hélicoptères amphibie, ont également pris part à l’exercice.
Plusieurs frégates, patrouilleurs, vedettes rapides, avions et hélicoptères des trois nations impliquées étaient également de la “fête“.
L’exercice s’est déroulé dans une vaste zone maritime s’étendant du Sénégal à l’Angola, indique encore le ministère français de la Défense dans son communiqué.