Des officiers algériens entraînent des enfants soldats dans les camps de Tindouf
DES OFFICIERS ALGÉRIENS ENTRAÎNENT DES ENFANTS SOLDATS DANS LES CAMPS DE TINDOUF
L’association des droits de l’homme «Grand Rif» a adressé une lettre au patron de l’ONU, António Guterres, l’informant, preuves à l’appui, de la poursuite de l’embrigadement des enfants dans les camps de Tindouf par des officiers algériens.
Des associations des droits de l’homme ont adressé une lettre au Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres, l’informant de graves développements dans l’embrigadement d’enfants dans les camps de Tindouf par des officiers algériens.
Le quotidien arabophone Assabah rapporte que l’association des droits de l’homme «Grand Rif» a indiqué qu’elle détient des preuves, dont des vidéos, sur l’implication de l’Algérie dans l’enrôlement des enfants.
Et l’association de souligner que «ces agissements constituent un crime contre l’humanité prohibé et dénoncé par le droit international y compris par le droit humain dont les protocoles additionnels aux conventions de Genève (1977), les conventions de l’Organisation des Nations unies relatives aux droits de l’enfant (1989) ainsi que les autres protocoles additifs de l’année 2000.
Toutes ces conventions appellent à mettre fin à l’embrigadement des enfants et leur utilisation dans les conflits armés».
À cela, poursuit la lettre qui a été adressée au chef de l’Organisation des Nations unies, il faut ajouter la résolution n°2601 du Conseil de Sécurité qui a vivement condamné toutes les violations du droit international en vigueur et plus particulièrement l’embrigadement des enfants et leur utilisation dans les conflits.
Ladite résolution appelle à cesser immédiatement ces pratiques et à prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection des enfants.
Le quotidien Assabah souligne que dans sa missive, l’association constate que les milices terroristes armées du Polisario continuent d’enrôler les enfants sur le sol algérien sous la supervision des officiers algériens et avec la bénédiction de leur gouvernement.
Ces enfants, poursuit le même document, sont soumis à des entrainement militaires des plus brutaux et assujettis à toutes les formes d’exploitation et de violations par le Polisario: «Toutes ces violations se produisent dans l’indifférence du pays qui héberge ces milices armées en l’occurrence l’Algérie et face au mépris total de la communauté internationale», martèle l’association du Grand Rif.
Pourtant, la Commission des droits de l’homme relevant de l’Organisation des Nations unies avait indiqué que l’Algérie, en tant que pays hôte, est responsable des violations des droits de l’homme perpétrées sur son territoire: «Il faut préciser que le véritable objectif de l’enrôlement des ces enfants dans les camps de Tindouf consiste à les préparer à rejoindre les forces de soutien aux groupes terroristes dans les pays qui ont des frontières avec l’Algérie», conclut la lettre adressée au Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres.