samedi, avril 27, 2024
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Maroc: presque 100.000 détenus dans les prisons

MAROC: LE NOMBRE DES DÉTENUS EN HAUSSE DE 10% EN 2022

Le Délégué général à l’administration pénitentiaire, Mohamed Salah Tamek a présenté devant la commission de la justice, de la législation et des droits de l’homme à la Chambre des représentants, le budget de la Délégation, qu’elle emploiera pour la mise en œuvre des différents programmes et projets inscrits dans le cadre de son plan stratégique pour la période 2022-2026.




«Le personnel de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) souffre énormément sans être écouté. Ce secteur, en toute honnêteté, n’a personne pour le défendre, et la voix de ses employés n’est pas entendue», a déploré le Délégué général à l’administration pénitentiaire, Mohamed Salah Tamek.

« Tout ce que demande le personnel de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, c’est d’être aligné à ceux des structures similaires », a plaidé Mohamed Salah Tamek, qui a déploré ainsi « le silence radio des deux chambres du Parlement à l’égard du précédent accord sur une demande conjointe devant être adressée à l’Exécutif pour une augmentation du budget de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion ».

La hausse constante du nombre des détenus contribue à l’augmentation de cette souffrance, a-t-il dit, notant que ce nombre est passé de 89.000 à 98.000 détenus depuis le mois d’octobre de l’an dernier, soit une augmentation de 10%, et pourrait atteindre les 100.000 d’ici peu.




Le Délégué général à l’administration pénitentiaire, Mohamed Salah Tamek, lie cette hausse au taux d’arrestation élevé enregistré au Maroc, soit 265 détenus pour 100.000 habitants en 2022, signant ainsi sur le «pourcentage le plus élevé par rapport aux pays voisins».

Quant à la détention provisoire, le responsable indique qu’elle a également augmenté à 43% à fin septembre 2022 malgré les efforts déployés par les autorités judiciaires pour rationaliser le recours à cette peine.

Le ministère de la justice oeuvre pour la promulgation d’une loi relative aux peines alternatives, a rappelé Mohamed Salah Tamek.

Le Délégué général à l’administration pénitentiaire a souligné que la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion a apporté sa contribution au projet, par le biais de propositions, l’objectif final étant d’élargir les catégories pouvant bénéficier de cette mesure et favoriser ainsi une réduction conséquente de la surpopulation carcérale.