Province de Tétouan: le pillage de sable continue
MALGRÉ L’INSTALLATION DE BARRIÈRES, LE PILLAGE DU SABLE CONTINUE DANS LA PROVINCE DE TÉTOUAN
Malgré les mesures prises par les autorités de Tétouan, la mafia du sable continue de piller les plages en sévissant surtout la nuit. Cette extraction illégale a un impact désastreux sur l’environnement.
Malgré le recours des services compétents de Tétouan au creusement des tranchées et à l’installation de barrières pour mettre fin au pillage des sables, la mafia continue de sévir en toute impunité.
Le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 16 novembre, que les voleurs de sable agissent la nuit en utilisant des motos à trois roues pour piller les plages.
Plusieurs voix se seront élevées, ces derniers jours, pour critiquer et mettre en doute l’efficacité de l’installation des barrières de sables dans les plages «Miami» et «PLaya» par les autorités de la ville de Larache.
Des observateurs soulignent que face aux résultats mitigés de l’installation des barrières et l’excavation des tranchées, il est impératif de prendre des mesures plus fermes.
Il faut, poursuivent-ils, approfondir l’enquête sur les parties bénéficiaires de ce trafic ainsi que sur les individus qui l’encouragent en achetant les quantités de sable volées pour les revendre.
Pour ce faire, il faut ressortir les archives des investigations précédentes qui laissent planer des soupçons sur l’implication de plusieurs élus dans ce trafic.
Le quotidien Al Akhbar souligne que même l’exploitation des carrières privées dans les plages de Sidi Abdeslam doit être incriminée quand il y a des abus.
Car les autorisations d’extraction de sable sont soumises à des procédures juridiques qu’il faut respecter à la lettre.
C’est une condition sine qua non pour la préservation de l’environnement, le respect des conditions de sécurité et la prévention des risques.
Il faut rappeler que les services de renseignement avaient établi des rapports détaillés sur des soupçons d’implication indirecte de plusieurs responsables d’établissements publics et d’hommes politiques dans des opérations de pillage de sable.
Des rapports qui les taraudent surtout après l’apparition d’effets dévastateurs de l’environnement dans la zone de Sidi Abdeslam et les protestations des habitants face à l’approche des réseaux de pillage de sable de leurs maisons.
Cette extraction illégale menace les fondations et présage de graves inondations surtout lorsqu’on sait que cette zone est proche des côtes et qu’elle est souvent soumise à des vents de l’Est qui sont accompagnés de l’élévation du niveau et de l’intensité des vagues.