vendredi, novembre 22, 2024
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Le ministre de la Justice pour la criminalisation du mariage des mineures

LE MINISTRE DE LA JUSTICE POUR LA CRIMINALISATION DU MARIAGE DES MINEURES

Interrogé, ce lundi 28 novembre 2022 à la Chambre des représentants, sur les efforts déployés par son département pour mettre fin au phénomène du mariage précoce, Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice s’est dit «pour la criminalisation du mariage des mineures».




«Chaque année les tribunaux de la famille reçoivent 20.000 demandes d’autorisations judiciaires pour le mariage des mineures.

Le chiffre est alarmant d’autant plus qu’on sait tous que la place de la fille mineure est à l’école et non au foyer conjugal», a lancé Nadia Bzendfa, parlementaire sous l’étendard du Parti authenticité et modernité (PAM), en interpellant le ministre de la Justice, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, tenue ce lundi 28 novembre 2022.

«Vous devez savoir que je suis pour la criminalisation du mariage des mineures et pour l’interdiction de la procédure d’octroi des autorisations judiciaires pour le mariage précoce», a vite rétorqué le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi.

«Il s’agit d’une conviction personnelle et d’une position que j’ai longtemps défendue.




Car je sais que la place de la fille mineure est à l’école», a poursuivi Abdellatif Ouahbi. D’après les chiffres annoncés par le ministre de la Justice, 26.000 cas de mariages précoces ont été enregistrés au Maroc en 2017, 12.000 en 2020 et 19.000 en 2021.

«Nous suivons de très près l’évolution de ce phénomène et nous opterons prochainement pour une révision des lois en vigueur afin de prohiber définitivement le mariage des mineures et interdire l’octroi par les autorités judiciaires des autorisations de mariage précoce», a insisté Abdellatif Ouahbi, rassurant.

Pour le ministre de la Justice, la «criminalisation» de ce phénomène est le seul moyen «possible» de mettre fin à ce phénomène.

«L’âge de mariage est fixé à 18 ans, c’est une règle et il faut la respecter», a-t-il conclu.