vendredi, novembre 22, 2024
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De grandes parties du monde plus sèches que la normale en 2021

DE GRANDES PARTIES DU MONDE PLUS SÈCHES QUE LA NORMALE EN 2021

L’ORGANISATION MÉTÉOROLOGIQUE MONDIALE (OMM) A FAIT SAVOIR QUE LA MAJEURE PARTIE DU GLOBE ÉTAIT PLUS SÈCHE QUE LA NORMALE EN 2021, AVEC « DES EFFETS EN CASCADE SUR LES ÉCONOMIES, LES ÉCOSYSTÈMES ET NOTRE VIE QUOTIDIENNE ».




Selon le premier rapport de l’agence onusienne sur les ressources en eau dans le monde, les zones inhabituellement sèches comprenaient la région du Rio de la Plata en Amérique du Sud, où une sécheresse persistante affecte la région depuis 2019.

En Afrique, les grands fleuves tels que le Niger, la Volta, le Nil et le Congo avaient un débit d’eau inférieur à la moyenne en 2021.

La même tendance a été observée dans les fleuves de certaines parties de la Russie, de la Sibérie occidentale et de l’Asie centrale.

En revanche, les débits fluviaux ont été supérieurs à la normale dans certains bassins nord-américains, le nord de l’Amazonie et l’Afrique du Sud, ainsi que dans le bassin fluvial de l’Amour en Chine et dans le nord de l’Inde.

Selon l’Organisation météorologique mondiale, 3,6 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau au moins un mois par an et ce chiffre devrait passer à plus de cinq milliards d’ici à 2050.




Crise climatique

Pour Petteri Taalas, Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, « les impacts du changement climatique se font souvent sentir à travers l’eau – sécheresses plus intenses et fréquentes, inondations plus extrêmes, précipitations saisonnières plus irrégulières et fonte accélérée des glaciers – avec des effets en cascade sur les économies, les écosystèmes et tous les aspects de notre vie quotidienne ».

« Et pourtant, a-t-il ajouté, la compréhension des changements dans la distribution, la quantité et la qualité des ressources en eau douce est insuffisante ».

Le rapport sur l’état des ressources mondiales en eau « vise à combler ce manque de connaissances et à fournir un aperçu concis de la disponibilité de l’eau dans différentes parties du monde », a encore dit le chef de l’Organisation météorologique mondiale, notant que « cela éclairera les investissements d’adaptation et d’atténuation du changement climatique ainsi que la campagne des Nations Unies visant à fournir un accès universel au cours des cinq prochaines années aux alertes précoces de risques tels que les inondations et les sécheresses ».




La majorité des catastrophes naturelles liées à l’eau

Entre 2001 et 2018, 74% de toutes les catastrophes naturelles étaient liées à l’eau, selon ONU-Eau.

La récente Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, COP27, en Égypte, a exhorté les gouvernements à intégrer davantage l’eau dans les efforts d’adaptation, la première fois que l’eau a été référencée dans un document final de la COP en reconnaissance de son importance critique, a noté l’Organisation météorologique mondiale.

La première édition du rapport examine le débit des cours d’eau (le volume d’eau s’écoulant à travers un lit de rivière à un moment donné) et évalue également le stockage de l’eau terrestre; en d’autres termes, toute l’eau à la surface et sous la surface terrestre et la cryosphère (eau gelée). Le rapport met en lumière un problème fondamental : le manque de données hydrologiques vérifiées accessibles.




La politique de l’Organisation météorologique mondiale en matière de données vise à accélérer la disponibilité et le partage des données hydrologiques, y compris les débits fluviaux et les informations sur les bassins fluviaux transfrontaliers.

Hormis les variations du débit fluvial, le stockage global de l’eau terrestre a été classé comme inférieur à la normale sur la côte ouest des États-Unis, dans le centre de l’Amérique du Sud et la Patagonie, l’Afrique du Nord et Madagascar, l’Asie centrale et le Moyen-Orient, le Pakistan et l’Inde du Nord.

Il était supérieur à la normale en Afrique centrale, dans le nord de l’Amérique du Sud (en particulier dans le bassin amazonien) et dans le nord de la Chine.

En ce sens, l’Organisation météorologique mondiale a averti que « globalement, les tendances négatives sont plus fortes que les positives », avec plusieurs points chauds émergents, notamment la Patagonie, les sources du Gange et de l’Indus, ainsi que le sud-ouest des États-Unis.




Cryosphère

La cryosphère (à savoir les glaciers, la couverture neigeuse, les calottes glaciaires et, le cas échéant, le pergélisol) est le plus grand réservoir naturel d’eau douce au monde.

L’Organisation météorologique mondiale relève à cet égard que « les changements dans les ressources en eau de la cryosphère affectent la sécurité alimentaire, la santé humaine, l’intégrité et l’entretien des écosystèmes, et entraînent des impacts importants sur le développement économique et social« , provoquant parfois des inondations fluviales et des crues soudaines dues aux débordements des lacs glaciaires.

Avec la hausse des températures, le ruissellement annuel des glaciers augmente généralement dans un premier temps, jusqu’à ce qu’un point crucial, souvent appelé « pic d’eau »», soit atteint, à partir duquel le ruissellement diminue.

Selon l’Organisation météorologique mondiale, les projections à long terme du ruissellement des glaciers et le moment du pic d’eau sont des éléments clés des décisions d’adaptation à long terme.