Sahara: un média espagnol raconte les coups durs reçus par le polisario
SAHARA: UN MÉDIA ESPAGNOL RACONTE LES COUPS DURS REÇUS PAR LE POLISARIO
Dans une tribune signée Ignacio Ortiz sur le média espagnol Atalayar, le vice-président de l’association Fórum Canario Saharaui, a indiqué que ces derniers mois, le groupe séparatiste armé qui se fait appeler « polisario » a vécu un automne « horribilis » suite à la succession de coups durs pour le mouvement séparatiste.
« Même s’ils essaient de transformer un mensonge en vérité en le répétant des dizaines de fois, ils n’y parviendront guère s’ils se livrent à des hyperboles avec autant de passion.
Mais c’est leur stratégie, et ils l’exercent avec la tranquillité d’esprit », a-t-il commenté face au flot de fake news et fausses accusations auquel se livre le mouvement séparatiste.
L’auteur évoque le silence complice d’une large frange de la presse espagnole, partisane de la thèse séparatiste, qui n’a toujours pas avalé la fin de l’époque coloniale espagnole et le retour sous le giron marocain du Sahara.
« Les nouvelles successives qui ont entouré le Front Polisario et ses intérêts tout au long de cet automne, pour la plupart négatives, ont été peu ou pas évoquées », a affirmé l’Espagnol, en ajoutant que pourtant, c’était un véritable automne « horribilis » qui est passé sur la pointe des pieds dans les médias espagnols, en soulignant que « ce n’est pas un hasard » si cela a été traité de la sorte.
Cette mauvaise série, poursuit-il, digne du renvoi de n’importe quel entraîneur si l’on s’exprime en termes footballistiques, a probablement commencé les 22 et 23 septembre à Las Palmas de Gran Canaria, avec la tenue réussie par le Mouvement sahraoui pour la paix de la 1ère édition de sa Conférence internationale pour la paix.
L’auteur indique avoir lu au moment de l’effusion autour de la tenue de la conférence, « toutes sortes d’histoires basées sur la désinformation et l’inventivité des amis (politiques et médiatiques) du Polisario en Espagne ».
Dans le récit des membres du polisario et de leurs relais dans la presse espagnole, Las Palmas se serait transformée en terrain de jeu pour des espions marocains, un scénario de guerre froide, et ce forum serait une conspiration hispano-marocaine visant à « menacer la cause du Polisario (et ceux qui en vivent) ».
Le journaliste espagnol, anti-marocain et pro-polisario, Ignacio Cembrero, en prend pour son grade pour ses élucubrations.
Cembrero devrait avoir « sans aucun doute un potentiel Oscar pour le meilleur scénario original », a écrit Ignacio Ortiz.
En octobre, la désillusion s’est poursuivie avec un mouvement de défiance inédit qui s’est manifesté chez la jeunesse du polisario.
Cette dernière a utilisé les médias du mouvement pour répandre leur défiance envers la classe dirigeante vieillissante qui ne renonce pas aux privilèges et à l’argent tiré par cette mascarade toujours en place depuis 50 ans.
« Nous avons assisté à de nombreux événements au niveau national et international qui ont mis à nu la meute de fanatiques dirigée par Brahim Ghali et sa direction.
Tout d’abord, nous avons assisté à des dénonciations internes et à des reproches rendus publics par la jeunesse du Polisario à l’égard de ses dirigeants », a-t-il énuméré.
Mais, selon Ignacio Ortiz, l’aspect le plus pertinent de cet octobre noir du polisario a sans doute été de constater que c’est le Front Polisario lui-même « a reconnu de nombreux cas de répression interne et de multiples violations des droits de l’homme au cours de son demi -siècle d’existence », même si cela n’a été fait que par pur calcul et pour « amuser la galerie », sans qu’il n’y ait de réelles réparations, d’autant plus que ces excuses ont été rejetées par les victimes dont un grand nombre n’a pas été cité, ni les détails des crimes spécifiés.
Pour le vice-président de l’association Fórum Canario Saharaui, le polisario venait néanmoins de révéler son vrai visage en reconnaissant « pour la première fois en 50 ans, la commission de crimes contre l’humanité dans les camps algériens de Tindouf contre sa propre population dissidente ».
Tout en citant les affaires pénales visant Brahim Ghali en Espagne et en saluant la persévérance du juge Rafael Lasala qui a entendu l’une des victimes du chef de la milice séparatiste, Fadel Breika, l’auteur de la tribune a estimé que la « a véritable gifle que le Polisario a reçue » a été celle du contenu de la récente résolution 2654 du Conseil de sécurité des Nations unies.
« En plus de réaffirmer la position du Conseil depuis 2007, et à travers lui de la communauté internationale, selon laquelle la solution à ce conflit régional doit être politique, réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis, la résolution a également dénoncé les mauvaises pratiques du Polisario sur des questions fondamentales qui touchent également aux droits élémentaires », a-t-il affirmé.
Et de signaler que le Conseil de sécurité a demandé expressément aux organisations humanitaires que « l’acheminement de l’aide humanitaire se fasse conformément aux bonnes pratiques des Nations unies », en raison du détournement régulier et répété de cette aide à des fins personnelles avec la connivence du Polisario.
Un détournement confirmé dans plusieurs rapports du Haut Commissariat aux Réfugiés et de l’office anti-fraude de l’Union européenne (OLAF).