mardi, avril 16, 2024
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La France cherche à mettre fin à la crise avec le Maroc

LA FRANCE CHERCHE À METTRE FIN À LA CRISE AVEC LE MAROC

LA FRANCE CHERCHE À METTRE FIN À UNE CRISE LATENTE AVEC LE MAROC ET S’EMPLOIE À TROUVER DES GESTES D’APAISEMENT SUSCEPTIBLES DE RETISSER LES LIENS AVEC SON PARTENAIRE HISTORIQUE.




La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna devrait se rendre mi-décembre à Rabat pour préparer une visite du président Emmanuel Macron prévue en janvier, ont indiqué des sources diplomatiques.

« Tout est encore en mouvement, il peut toujours y avoir un report du voyage à l’amiable », a toutefois noté une de ces sources. Prévue depuis des mois, la visite d’État d’Emmanuel Macron a peiné jusqu’alors à se concrétiser en raison d’une série de sujets qui empoisonnent les relations bilatérales.

Première pomme de discorde: la « guerre des visas » liée à la décision de Paris en septembre 2021 de réduire de moitié les permis d’entrée accordés aux Marocains, arguant de la réticence du royaume à réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière dans l’Hexagone.

Une mesure qualifiée d’« injustifiée » par Rabat, d‘ « humiliante » par les ONG humanitaires et de « grande maladresse » dans les milieux francophones marocains.




En outre, Paris est jugée trop attentiste sur la question du Sahara marocain. Toutefois, après des mois de « crise silencieuse », le chef d’État français et le Roi Mohammed VI ont repris contact le 1er novembre en vue d’une prochaine visite du président français.

Le Maroc offre une porte d’entrée en Afrique subsaharienne, où il exerce activement son « soft-power » économique depuis les années 2010.

Il est le premier partenaire commercial de la France en Afrique.

Dans un effort pour réchauffer les relations bilatérales, Paris pourrait assouplir sa politique sur les visas qui a provoqué colère et indignation des Marocains, en particulier de la classe moyenne francophile.

Autre marque de dégel, après plusieurs mois de vacance, un nouvel ambassadeur de France n’attend plus que l’agrément de Rabat pour prendre son poste.

La France est le premier partenaire économique du Maroc et, de loin, le principal investisseur étranger.