Montpellier: les appels au calme se multiplient après la mort d’Aymen
MONTPELLIER : LES APPELS AU CALME SE MULTIPLIENT APRÈS LA MORT DU JEUNE AYMEN
QUELQUES JOURS APRÈS LE DÉCÈS D’AYMEN, L’ADOLESCENT D’ORIGINE MAGHRÉBINE PERCUTÉ PAR UNE VOITURE DANS LE QUARTIER DE LA MOSSON, LES APPELS AU CALME ONT FAIT BAISSER LES TENSIONS ENTRE MAGHRÉBINS ET GITANS.
L’appel le plus pressant est venu de la famille du jeune garçon tué.
« Nous appelons au plus grand calme et exprimons notre confiance dans les institutions de la République, la police et la justice, pour que l’auteur des faits soit interpellé et jugé », a-t-elle écrit jeudi dans un communiqué.
« Je lance un appel solennel pour que les jeunes fassent confiance à la justice et qu’ils la laissent faire son travail », appuie également Abdallah Zekri, Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), rapporte Le Figaro.
Tout en appelant elle aussi au calme, la communauté gitane a demandé à l’auteur des faits « de se présenter au commissariat » pour répondre de son acte.
« J’ai échangé avec la communauté maghrébine, nous avons posé un vrai dialogue », assure Fernand Maraval, porte-parole de la communauté gitane sédentaire de Montpellier.
D’après lui, avant ce drame, les deux communautés menaient « une relation de confiance » qui malheureusement est mise à mal par l’insouciance des jeunes.
Vendredi, lors du Conseil municipal, le maire de Montpellier Michaël Delafosse (PS) a demandé à ce que « la vie reprenne ses droits, mais dans la dignité » et que tout le monde soit « aux côtés de la famille d’Aymen par la pensée ».
La préfecture de l’Hérault a mis en garde contre « les propos haineux » et « les actes de violences privés », avant de rassurer de l’évolution de l’enquête.
Quant aux habitants du quartier de la Mosson, ils implorent le retour au calme et à la bonne cohabitation qui existaient avant cet événement tragique.
Aux dernières nouvelles, le chauffeur ayant causé la mort d’Aymen a été identifié, et les recherches et investigations se poursuivent pour l’interpeller.