samedi, avril 20, 2024
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Le témoignage de l’accusatrice de Farid El Hairy, condamné à tort pour viol

LE TÉMOIGNAGE DE L’ACCUSATRICE DE FARID EL HAIRY, CONDAMNÉ POUR VIOL ET INNOCENTÉ

Plus de 20 ans après l’affaire de « viol et agression sexuelle sur mineure » pour laquelle le Marocain Farid El Haïry avait été condamné, son accusatrice est revenue sur les faits, racontant publiquement les circonstances de son mensonge.




Après la récente réhabilitation de Farid El Hairy par la justice française, Marie, son accusatrice, a partagé pour la première fois la vraie version de l’histoire à la télévision. Invitée dans l’émission « Sept à Huit » sur TF1, la femme a exprimé ses regrets d’avoir menti et brisé la vie d’un innocent.

L’affaire remonte à 1998 en France.

Âgée alors de 15 ans, elle confie à ses proches, qu’elle aurait été victime d’un certain Farid qui l’aurait violée.

Ses parents la forcent alors à porter plainte.

Le jeune garçon âgé de 17 ans à l’époque, a été condamné à 5 ans de prison, dont 4 fermes, pour un viol et une agression sexuelle.

Rongée par le remords, Marie s’est rétractée par écrit devant les autorités en 2017, avouant qu’elle avait menti.

La semaine dernière, La justice française a solennellement reconnu l’innocence de Farid El Hairy dans l’affaire.




« Je n’ai jamais voulu porter plainte, et à un moment donné, les adultes de ma famille me demandent de parler à un thérapeute pour porter plainte. Je parle à ce thérapeute, et à un moment, il me fait sortir et puis il appelle le procureur, je pense. Je crois que quelques jours après, les enquêteurs étaient à la maison. Et après, tout est allé très vite. Enfin, moi, j’étais là sans être là. C’était une période très, très noire de ma vie », explique Marie.

« J’ai toujours eu un poids, la culpabilité. La honte, la honte du mensonge. Toute cette honte, je l’ai enfouie et je me dis que je suis quelqu’un d’horrible quoi. Et il fallait que je parle en fait. J’ai menti, ça n’aurait pas dû arriver, c’est tout. Ce qui m’a le plus hanté, ce sont ses parents. Parce que je me suis dit qu’ils croyaient qu’il était coupable, alors que… », s’est étranglée Marie, la voix coupée par les larmes.