lundi, novembre 25, 2024
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Décès de Khadija Assad, figure emblématique du cinéma marocain

LA GRANDE ACTRICE KHADIJA ASSAD TIRE SA RÉVÉRENCE

La comédienne et figure emblématique du cinéma marocain, Khadija Assad, s’est éteinte à l’âge de 71 ans des suites d’une longue maladie.

« C’est à Dieu que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournons… »
إنا لله وإنا إليه راجعون




La scène artistique marocaine est en deuil. Khadija Assad, une des grandes actrices marocaines, a tiré sa révérence ce mercredi 25 janvier 2023 à son domicile, après un long combat avec la maladie.

Aujourd’hui, le nom de Khadija Assad évoque un panel de souvenirs chez une grande partie des Marocains.

Khadija Assad a laissé derrière elle une respectable et très longue carrière qu’elle a d’ailleurs partagée, en privé, sur scène ainsi que dans les petits et grands écrans avec son défunt mari Aziz Saadallah.

Née en 1952 à Casablanca, Khadija Assad a depuis son jeune âge eu un penchant pour la comédie, les anecdotes et les imitations.

Mais ce n’est qu’en 1971 qu’elle fait son premier pas dans le milieu artistique du Royaume.

Encouragée par son père, Khadija Assad s’est inscrite au Conservatoire Municipal de Casablanca.

Deux ans après, l’artiste fait ses premiers débuts en tant qu’actrice professionnelle en 1973.

Cette dernière participa donc aux fameuses “veillées artistiques” transmises des studios Ain Chock. Côté théâtre, c’est à son professeur au conservatoire et dramaturge, Tayeb Saddiki qu’elle doit son premier rôle.




Le public marocain a donc fait sa connaissance pour la première fois dans la pièce “Maqamat Badi’ az-Zaman al-Hamadhani”.

Quelques années plus tard, Khadija Assad a confirmé son talent notamment à travers la pièce “Al Ghoul” où elle avait tenu le rôle principal. En 1983, Khadija Assad se marie avec feu Aziz Saadallah.

C’est ainsi qu’a démarré un des duos les plus iconiques qu’a connus la scène artistique marocaine depuis ses débuts. Si la scène est ce qu’elle est aujourd’hui, c’est en partie grâce à ce couple.

Ils ont ouvert la voie de l’art depuis les années 70 et on crée en 1980 la troupe portant le nom de “Théâtre 80”.

Dans ce sens, le duo de choc a pu réaliser plusieurs pièces théâtrales dont “Saadak y a Massoud”, “Nakhwa Ala Lakhwa”, “Khali Balak min Madame” ou encore “Kousta ya Watan”.

Khadija Assad et Aziz Saadallah ne se sont pas contentés que de la scène, en effet le couple d’artistes a investi également le petit et le grand écran.

Cerise sur le gâteau, le duo ne se limitait plus au jeu d’acteurs, c’est eux même qui écrivaient leurs scénarios tandis que Aziz Saadallah s’occupait également de la réalisation.




L’on cite, parmi leurs œuvres les plus marquantes “Le Facteur” du réalisateur Moumen Smihi, “Le Mariage des Autres” de Hassan Benjelloun, “Bidawa” d’Abdelkader Lagtaâ en plus du fameux “Le Toubib” d’Aziz El Jahidy, “Number One” de la réalisatrice Zakia Tahiri et du “Deuxième Mariage” de feu Aziz Saadallah.

Cependant, l’amour que portent les Marocains à Khadija Assad et son mari revient surtout à la sitcom “Lalla Fatima”.

Diffusée sur la chaîne 2M, cette série reste la réalisation la plus importante du défunt couple. Parallèlement, Khadija Assad avait plus d’une corde à son arc.

Elle a également présenté les rubriques des saisons 2009 et 2014 du programme télévisé “Lalla Laaroussa”.

Sa dernière participation dans une série remonte à 2021 dans la sitcome “Kissariyat Oufella”, qui a été diffusée par 2M.

Aujourd’hui, le public marocain exprime ses vœux de condoléances et fait ses adieux à une icône de la scène artistique du Royaume.

Khadija Assad est telle une page de l’histoire du Maroc, qui restera ouverte, ses œuvres et l’héritage qu’elle a laissé derrière elle, sont à consommer sans modération.

On peut dire que c’était la diva de la drama marocaine.