mardi, mars 19, 2024
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Une Marocaine traitée « comme une criminelle » porte plainte contre l’État belge

UNE MAROCAINE TRAITÉE « COMME UNE CRIMINELLE » PORTE PLAINTE CONTRE L’ÉTAT BELGE

Une étudiante marocaine a été expulsée vers la Roumanie après 11 jours en centre fermé. Selon l’Office des étrangers qui a justifié sa décision, la jeune marocains a un séjour touristique qui a été délivré par la France et non par la Belgique.




Ouiam Ziti, une étudiante marocaine de passage en Belgique, a été expulsée vers la Roumanie vendredi après un séjour de onze jours au centre fermé Le Caricole à Steenokkerzeel, selon Bruno Duboisdenghien, un « citoyen engagé » concerné par le cas de la jeune femme, qui a annoncé cela à l’agence Belga.

Cette étudiante en 4ème année de médecine dentaire – des études qu’elle poursuit en français à Iasi, en Roumanie – voulait passer les vacances avec son frère et son oncle.

À son arrivée le 13 décembre à l’aéroport de Charleroi-Gosselies le matin, elle a été arrêtée, enfermée dans une pièce avec saisie de toutes ses affaires, y compris son téléphone.

« J’ai été transférée au centre Caricole le même jour à 20h30. J’ai été gardée enfermée au centre Caricole du lundi 13 décembre jusqu’au vendredi 24 décembre » avant d’être expulsée vers la Roumanie, a raconté Ouiam Ziti à M. Duboisdenghien par téléphone.




M. Duboisdenghien est un ancien leader de groupe socialiste au conseil communal de Jodoigne et se définit comme un « citoyen engagé ».

Selon lui, l’étudiante disposait pourtant d’un visa Schengen et d’un titre de séjour roumain.

« J’avais l’intention de passer les vacances au Maroc. Mais en raison du coronavirus, mon pays a décidé de fermer ses frontières. J’ai donc choisi de rester en Belgique à Bruxelles pour quelques jours avec mon oncle, qui devait me conduire à Lille, où vit mon frère jumeau. Nous avions l’intention de passer Noël et le Nouvel An ensemble », a déclaré Ouiam Ziti à RTBF vendredi avant son expulsion.

Lors de son escale à Charleroi, Ouiam Ziti a présenté son passeport marocain, son visa touristique délivré par la France pour le territoire Schengen, ainsi que son titre de séjour roumain à la douane.




L’étudiante marocaine ne disposait que de 10 euros en espèces, mais Ouiam Ziti a proposé de montrer sa carte bancaire française et de se rendre à un distributeur automatique pour prouver qu’elle pouvait subvenir à ses besoins.

Cependant, malgré la présence de son oncle en tant que garant, les douaniers ont transmis un rapport à l’Office des Étrangers, qui a décidé de l’expulser et d’annuler son visa touristique.

La porte-parole de l’Office des Étrangers, Dominique Ernould, a déclaré que l’étudiante ne remplissait pas les conditions d’entrée en Belgique, car l’étudiante marocaine ne disposait pas d’une aide financière qui est légalement reconnue pour rester 22 jours sur le territoire belge et elle ne pouvait donc pas justifier une dépense de 45 euros par jour pour chaque personne.