Gaz : le Maroc pourrait devenir un grand exportateur en Afrique
GAZ : UN RAPPORT RÉVÈLE COMMENT LE MAROC POURRAIT DEVENIR UN GRAND EXPORTATEUR EN AFRIQUE
Le Maroc dispose actuellement de réserves de gaz estimées à 39 milliards de mètres cubes, alors que la production de gaz en Afrique devrait augmenter d’un tiers d’ici 2030, si l’on procède à la réalisation de plans industrielles pour cette vague de nouveaux projets, comme révélé par l’ONG américaine « Global Energy Monitor », une organisation non gouvernementale basée à San Francisco qui répertorie les projets de combustibles fossiles et d’énergies renouvelables dans le monde entier.
En effet, selon l’ONG américaine « Global Energy Monitor », une organisation non gouvernementale basée à San Francisco qui répertorie les projets de combustibles fossiles et d’énergies renouvelables dans le monde entier, le Nigeria, l’Égypte, la Libye et l’Algérie, qui disposent historiquement des réserves et de la production de gaz les plus prouvées, peuvent être dépassé par d’autres pays.
L’ONG explique que les données de suivi montrent que 84% des nouvelles réserves en développement sont situées chez les nouveaux entrants sur le marché du gaz en Afrique notamment le Mozambique, le Sénégal, la Tanzanie, la Mauritanie, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie ou encore le Maroc. Les réserves actuelles du Maroc, révèle « Global Energy Monitor », sont d’environ 39 milliards de mètres cubes de gaz, tandis que la Mauritanie dispose de 574 milliards de mètres cubes, dont une partie provient de réserves conjointes avec le Sénégal, qui sont estimées à 566 milliards de mètres cubes.
Dans son rapport, « Global Energy Monitor » s’attend à ce que ces pays accélèrent le développement du gaz à court terme et prévoit même que le Mozambique, la Mauritanie, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie représentent à l’avenir plus de la moitié de la production de gaz en Afrique d’ici 2038.
Ainsi, l’ONG américaine « Global Energy Monitor » estime que la réalisation des projets dans les pays africains, et afin d’atteindre les résultats escomptés par les gouvernements, nécessite des investissements estimés à 329 milliards de dollars, qui permettront l’extraction du gaz et la mise en place d’infrastructures appropriées pour l’exportation.
D’ailleurs, le total des nouvelles réserves dans ces pays s’élève à plus de 5.138 milliards de mètres cubes, soulève l’ONG, ce qui va permettre de produire des émissions potentielles équivalentes à environ 11,9 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, relevant dans ce sens le défi environnementale dans ces régions.
Fin décembre 2022, le PDG de la société britannique Sound Energy (en charge de l’exploration pétrolière et gazière au Maroc), Graham Lyon, déclarait, dans une interview que « le Maroc dispose d’une grande richesse de réserves de gaz naturel, et que cela l’aidera à atteindre l’autosuffisance, et même à passer à l’exportation de gaz vers les marchés internationaux ».
Graham Lyon a confirmé à l’époque qu’« il y a deux projets clés en cours d’étude et de réalisation, dont l’un concerne la fourniture de gaz naturel liquéfié aux principaux marchés industriels, tandis que l’autre implique le développement d’un gazoduc pour fournir du gaz aux marchés de l’électricité ».
« Il existe un projet au Maroc qui fournira environ 100 millions de mètres cubes par an de gaz naturel liquéfié aux marchés industriels », avait confié Graham Lyon, notant que la production et la vente pourrait démarré au premier trimestre 2024.
Le PDG de la société britannique Sound Energy a aussi révélé que le Maroc dispose d’importantes réserves de gaz naturel estimées à plus de 20 trillions de pieds cubes a même d’en faire un exportateur, ce qui constitue un record avait-il souligné.
Il a également relevé que « le champ marocain de Tendara jouera un rôle clé dans la réalisation des objectifs du Maroc, étant donné que le pays vise à développer les marchés et les transactions internationales ».
Il convient de rappeler que Sound Energy gère actuellement 3 champs dans les régions Est du Royaume du Maroc, avec 47,5% du capital investi, contre 27,5% pour Schlumberger et 25% pour l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM).
Dans ces nouveaux projets, la société britannique exploitera et détiendra une participation de 60%, tandis que l’Office marocain des hydrocarbures et des mines détiendra les 40% restants.