vendredi, novembre 22, 2024
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(Vidéo) Effondrement du crédit international de la France

(VIDÉO) EFFONDREMENT DU CRÉDIT INTERNATIONAL DE LA FRANCE

Le politologue et éditorialiste français, Guillaume Bigot, a abordé l’effondrement du crédit international de la France sous Emmanuel Macron dans une intervention faisant suite à l’annonce de la politique française pour l’Afrique et la crise avec le Maroc. « On s’est vraiment brouillé avec tout le monde », a-t-il déclaré.




« Présidée par Macron, la France, puissance dotée de l’arme nucléaire, est vraiment en passe de devenir un paillasson diplomatique », s’est-il offusqué sur Sud Radio.

L’éditorialiste cite toutes les retombées de la politique extérieure de la France autant pour des pays acquis à sa cause que ceux qu’elle cherche à amadouer.

« Pour le rapatriement d’une franco-algérienne, le gouvernement d’Alger a rappelé son ambassadeur à Paris », s’est-il étonné avant d’énumérer: « Le Burkina Faso avait déjà rappelé son ambassadeur à Paris, le Mali avait expulsé notre ambassadeur dans son pays ».

En 2020, poursuit-il, « c’est nous qui avions rappelé notre ambassadeur en Turquie, il est vrai, après que Erdogan se soit interrogé sur la santé mentale d’Emmanuel Macron, plus de respect non plus ».

Même avec les alliés de la France, les choses sont pareilles, relève-t-il encore, sous-entendant que le problème trouve sa source dans la posture et les manières employées par la France d’Emmanuel Macron.

« Sous Macron, la France a rappelé son ambassadeur à Washington, à Canberra, et même à Rome », fait noter Guillaume Bigot, sans citer l’affaire du deal des sous-marins qui a été retiré à la France et annoncé publiquement sans coordination.

Même le couple France-Allemagne n’existe plus depuis que le président Macron a annulé le conseil des ministres franco-allemand en octobre dernier.




« Paris ne fait même plus semblant de jouer le petit couple avec Berlin », a déclaré l’éditorialiste français, estimant que cette alliance au niveau de l’Europe était le « coeur du réacteur ».

« Je crains qu’on se fâche avec tout le monde », tance Guillaume Bigot, en ironisant sur « l’exploit » dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie où les deux pays ont montré des signes de méfiance manifeste, et avec l’ancien président américain Donald Trump et son rival Joe Biden, « quand le président français a caressé dans le sens du poil le président démocrate avant de découvrir qu’il nous avait planté un couteau dans le dos dans l’affaire des sous-marins ».

Et l’éditorialiste d’en remettre une couche: « Nos relations avec le monde anglosaxon sont tellement dégradées que l’ancienne Première ministre britannique, Liz Truss, n’a même pas su dire si la France était un ennemi ou un ami ».

En Afrique, alors qu’Emmanuel Macron est en tournée dans certains pays, le recul de la France diplomatiquement et politiquement, s’opère simultanément avec la hausse croissante du sentiment anti-français chez les populations en Afrique francophone et au Maghreb, des pays que la France considère comme sa profondeur stratégique, des pays acquis à sa cause!

Des manifestations anti-Macron et anti-France ont en effet éclaté au Gabon et en République démocratique du Congo (RDC).




« L’Afrique francophone avec qui on entretenait des relations intenses.., et de l’aveu même d’Emmanuel Macron, la France-Afrique c’est fini! Et c’est pas mieux en Afrique du nord. On a réussi l’exploit de nous fâcher avec l’Algérie et en même temps avec son rival marocain », a poursuivi Guillaume Bigot.

Sur ce sujet précisément, il parait on ne peut plus clair qu’en France, autant chez les observateurs que les politiques, qu’ils sont conscients que la rivalité entre le Maroc et l’Algérie est unilatérale.

Même avec ce constat, la politique de l’État français continue de soutenir l’Algérie en affichant une volonté de créer « l’équilibre », entre une nation qui n’a que de la détestation viscérale et injustifiée pour une autre.

Il est à se demander pourquoi la France soutient fortement l’Algérie dans sa folie furieuse alors qu’elle sait pertinemment qu’en se positionnant sur le dossier du Sahara, elle aurait tout à gagner ou tout à perdre avec un pays loyal qui détient les clés de certains de ses problèmes, et par la même occasion, n’aurait absolument rien à perdre avec un autre qui continuera d’avoir des liens avec elle et des relations ambiguës jusqu’à la fin des temps pour satisfaire un narratif ancré dans le discours identitaire post-colonial.

La donne a pu être vérifiée après le « zéro effet » des déclarations d’Emmanuel Macron, très choquantes pour n’importe quel autre pays qui se respecte, qui n’ont eu aucun effet.