samedi, avril 27, 2024
InternationalNationalSociété

Appel à supprimer les noms français des rues marocaines

LE PREMIER MOUVEMENT POLITIQUE MAROCAIN, À SAVOIR L’ISTIQLAL, APPELLE À LA SUPPRESSION DES NOMS FRANÇAIS DES RUES MAROCAINES

Le parti de l’Istiqlal (PI) appelle à la suppression des appellations françaises des rues marocaines. À savoir que le Parti de l’Istiqlal est le premier mouvement politique marocain. Il avait été fondé pour obtenir l’Indépendance du Maroc et ainsi remplacer le protectorat colonial français par une monarchie constitutionnelle. Classé à droite, il est d’idéologie nationaliste et conservatrice.




Dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et le Maroc, le groupe parlementaire de l’Istiqlal a soulevé la question des noms à connotation coloniale française donnés à des rues, places et artères dans plusieurs villes marocaines. Ils ont appelé à leur remplacement par des noms de figures marocaines de la Résistance, de la culture, de la politique et des arts, dans le but de consolider les valeurs du patriotisme, de préserver la mémoire nationale, de rendre hommage à des symboles marocains et de rappeler des événements historiques. Les députés ont rappelé que le maréchal Lyautey, Résident général de France au Maroc à Casablanca, avait mené l’opération de transformation de la capitale économique du pays en y imprimant la civilisation française, la culture et les symboles de la France.




Le Résident général de France au Maroc à Casablanca avait également donné des noms français à des boulevards, des rues et des places dans plusieurs villes marocaines. Le parti de la Balance propose donc de changer ces noms pour effacer l’empreinte française gravée dans les artères de la capitale économique du pays. Ils proposent de puiser dans l’histoire marocaine pour renommer ces boulevards, rues, places et artères afin de mettre en avant des figures marocaines de la Résistance, de la culture, de la politique et des arts. Ce changement de nom est une question sensible qui renvoie aux relations historiques entre la France et le Royaume du Maroc, mais il s’inscrit également dans une tendance globale de rejet de la domination coloniale et de la promotion de l’identité nationale.




Il est donc possible que d’autres initiatives similaires se produisent dans d’autres pays anciennement colonisés. La France a mauvaise presse en Afrique. C’est de pire en pire. Les marocains n’oublieront jamais que la France est responsable de manière significative du « conflit » entre le Maroc et l’Algérie, car elle a étendu les frontières de l’Algérie française en prenant des territoires considérables du Maroc. La politique étrangère française est en dérive. Après avoir été un acteur politique, économique et culturel majeur en Afrique, d’abord en tant que colonisateur, ensuite en tant que « partenaire », la France, incapable de revoir son approche économique et diplomatique, subit un recul très sérieux de son influence dans le monde. Au grand dam de ses propres intérêts et de ceux de ses « amis ».