Ce qui sous-tend la candidature Maroc-Espagne-Portugal
CANDIDATURE CONJOINTE MAROC, ESPAGNE ET PORTUGAL POUR LE MONDIAL 2030: L’AMBITION DU RASSEMBLEMENT, LA CONSÉCRATION D’UNE RÉUSSITE (POLITOLOGUE)
Jouer dans la cour des grands, nourrir des ambitions légitimes et consacrer les valeurs de la créativité, du rassemblement et du génie, voilà ce qui sous-tend la candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour l’organisation de la coupe du Monde de football de 2030, a souligné le politologue tunisien, Mohamed Nejib Ouerghi.
« Il s’agit d’une édition qui possède une dimension toute particulière marquant le centenaire de la coupe du monde qui n’est pas uniquement le plus grand événement footballistique, mais aussi et surtout une occasion unique de rassemblement pour les fans de football du monde entier », a déclaré à l’agence marocaine de presse MAP (Maghreb Arabe Presse) cet ancien PDG de l’agence tunisienne de presse « TAP (Tunis Afrique Presse) ».
Il a fait observer que le choix du timing et du lieu pour annoncer cette candidature est loin d’être fortuit.
Il a rappelé que c’est depuis Kigali, au Rwanda, où se tient le 73ème Congrès de la FIFA que l’annonce a été faite officiellement, solennellement. Présent dans ce pays pour la cérémonie de remise du Prix de l’excellence pour 2022 décerné par la CAF à SM le Roi Mohammed VI, le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a saisi l’occasion pour donner lecture au message dans lequel le Souverain confirme la candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal à l’organisation de la Coupe du monde 2030.
Cette annonce a suscité, dans la foulée, une forte sensation, constitué un motif de fierté et d’orgueil, a ajouté cet ancien directeur de rédaction du magazine tunisien « Réalités » et du journal « La Presse ».
Il a relevé que cette annonce a traduit, en même temps, une ambition réaffirmée du Maroc qui entend faire valoir, à travers cette candidature sans précédent, ses atouts pour que cette compétition majeure traduise dans la praxis des valeurs partagées, celle de la jonction entre l’Afrique et l’Europe, entre le nord et le sud de la Méditerranée, entre les mondes africain, arabe et euro-méditerranéen.
Il s’agit de « tout un projet, une vision et une démarche bien conçue », détaille-t-il.
M. Ouerghi a relevé que pour cette raison, les objectifs assignés et déclarés témoignent de la qualité de l’offre que les trois pays ont choisie pour séduire et justifier cette candidature pour le centenaire de cette compétition.
Il a fait remarquer que les termes contenus dans l’annonce par Sa Majesté le Roi Mohammed VI de la candidature conjointe donnent la pleine mesure sur l’ambition que les trois pays partagent.
Il s’agit en l’occurrence des valeurs du rassemblement autour du meilleur de part et d’autre et la démonstration d’une alliance de génie, de créativité, d’expérience et de moyens, enchaîne ce spécialiste dans les relations maghrébines et euro-méditerranéennes.
D’après l’orateur, c’est une ambition justifiée et légitime d’autant plus que dans la région, le Maroc, havre de paix et sécurité, est un pays qui réussit, qui entreprend, qui anticipe et qui planifie pour l’avenir.
« Un Maroc qui a toujours voulu, investi et réalisé pour ne pas jouer les seconds rôles. Un pays qui fort de ses réussites, avancées significatives dans tous les domaines et succès sportifs retentissants, entend avec les deux pays européens candidats, faire de la 100ème édition un événement planétaire majeur », poursuit-il.
Il a estimé que si la FIFA choisira en 2024 la candidature commune de l’Espagne, du Portugal et du Maroc, la coupe du monde de football de 2030 serait disputé pour la première fois sur deux continents différents : l’Europe et l’Afrique et accueillera 48 équipes, contre 32 au Qatar.
Après les performances lors du dernier Mondial, en décembre 2022 au Qatar, des Lions de l’Atlas, qui ont signé un parcours exceptionnel en se hissant en demi-finale de la compétition, une première historique pour une équipe africaine et du monde arabe, il sera tout à fait légitime que la Coupe du monde de football fêtera son centenaire par le couronnement de cette candidature commune et inédite, insiste-t-il.
Il a noté que cela est d’autant plus vrai qu’il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit de l’événement sportif le plus regardé au monde avec plus de 4 milliards de téléspectateurs.