Maroc-États-Unis : la coopération sécuritaire se développe
LA COLLABORATION ENTRE LES SERVICES DE SÉCURITÉ ET DE RENSEIGNEMENT DU MAROC ET DES ÉTATS-UNIS SE RENFORCE
La collaboration entre les services de sécurité et de renseignement de Rabat et de Washington se renforce considérablement. Après la visite récente du directeur du FBI, c’est au tour du chef de la CIA de se rendre maintenant au Maroc.
À savoir que le Federal Bureau of Investigation, ou très couramment nommé par son sigle FBI, est, aux États-Unis, le principal service fédéral de police judiciaire et un service de renseignement intérieur.
À savoir que la Central Intelligence Agency, ou très couramment nommé par son sigle CIA, est l’une des agences de renseignement les plus connues des États-Unis. Elle est chargée de l’acquisition du renseignement et de la plupart des opérations clandestines effectuées hors du sol américain.
Abdellatif Hammouchi, qui est à la fois le directeur général de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et le directeur de la Direction générale de la surveillance du territoire marocain (DGST), a reçu le directeur de la CIA, William Burns, ainsi que plusieurs de ses collaborateurs de haut niveau et l’ambassadeur des États-Unis au Maroc, Puneet Talwar, dans son bureau à Rabat.
Selon un communiqué de la Direction générale de la surveillance du territoire marocain, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des réunions bilatérales régulières entre les deux parties et permet de faire le point sur les résultats de la visite de travail d’Abdellatif Hammouchi aux États-Unis les 13 et 14 juin 2022.
Lors de cette visite à Washington, le chef de la Direction générale de la surveillance du territoire marocain avait rencontré non seulement William Burns, qu’il a de nouveau rencontré deux jours auparavant à Rabat, mais aussi Avril Haines, la directrice du renseignement national américain, ainsi que Christopher Wray, le directeur du FBI.
Au cours de la réunion à Rabat, les hauts responsables américains et marocains ont discuté de l’évaluation de la situation sécuritaire et des risques associés au niveau régional, ainsi que des menaces et des défis sécuritaires résultant de la situation tendue dans certaines régions du monde.
Ils ont également abordé le suivi et la prévention des menaces émanant d’organisations terroristes, en particulier dans la région sahélo-saharienne.
Selon le journal arabophone Al Ahdath Al Maghrebia, cette visite témoigne une fois de plus de la solidité et de la profondeur de la coopération stratégique et de la coordination dans les domaines de la sécurité et du renseignement entre la Direction générale de la surveillance du territoire marocain et l’Agence centrale de renseignement aux États-Unis.
La visite récente du directeur de la CIA, William Burns, au bureau d’Abdellatif Hammouchi à Rabat (le 7 avril dernier,) a confirmé la volonté commune des États-Unis d’Amérique et du Royaume du Maroc de renforcer leur coopération en matière de sécurité et de consolider leur coordination pour faire face aux diverses menaces, notamment le terrorisme, tant aux niveaux régional qu’international.
Les relations entre les services de renseignement des deux pays ont connu un développement notable, notamment dans un contexte où les défis sécuritaires, en particulier dans la zone sahélo-saharienne, sont de plus en plus importants en raison de l’augmentation des activités terroristes dans la région.
Selon des rapports récents de services de sécurité, en 2021, près de la moitié des décès liés au terrorisme dans le monde ont eu lieu dans cette zone, ce qui signifie qu’une victime sur deux du terrorisme en 2021 était dans cette région.
Les organisations terroristes profitent de l’instabilité de la région et de la présence de groupes séparatistes pour y mener leurs activités, cherchant à y établir une base qu’elles n’ont pas réussi à établir en Irak ou en Syrie.
La coopération entre le Royaume du Maroc et les États-Unis d’Amérique ne se limite pas seulement à la lutte contre le terrorisme, mais comprend également la lutte contre le crime organisé et les crimes transfrontaliers, ainsi que les menaces émergentes liées à l’utilisation d’armes chimiques, biologiques ou nucléaires.