« Le Maroc finira par récupérer Sebta et Melilla »
« LE MAROC FINIRA PAR RÉCUPÉRER SEBTA ET MELILLA »
Enaam Mayara, qui est à la fois président de la Chambre des conseillers et membre du bureau exécutif de l’Istiqlal, a récemment appelé les Marocains qui résident en Espagne à former un groupe de pression politique (lobby) pour aider à défendre la patrie.
Plus précisément, il a invité les membres de la communauté marocaine en Espagne à s’impliquer dans les partis politiques espagnols et à participer aux élections municipales et législatives pour aider à rapprocher les opinions des deux pays.
Enaam Mayara a également affirmé que le Royaume du Maroc finira par récupérer les villes occupées de Sebta et Melilla sans chantage, et a proposé que les membres de la communauté marocaine soient soutenus pour se faire élire députés et défendre les intérêts de leur patrie chaque fois que nécessaire.
Ces déclarations ont été faites dans le cadre de la politique de l’Istiqlal, un parti politique conservateur marocain qui a toujours défendu l’idée d’un Sahara marocain depuis 1955.
Avec cette déclaration, le Royaume du Maroc cherche à montrer une image de cohésion au niveau national pour obtenir la reconnaissance mondiale de son plan d’autonomie comme solution au conflit artificiel autour de son Sahara.
Cependant, ces déclarations du président de la Chambre des conseillers et membre du bureau exécutif de l’Istiqlal vont à l’encontre des accords conclus lors d’une réunion de haut niveau entre le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez Pérez-Castejón, et le Chef du gouvernement du Maroc et président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, en février à Rabat.
Dans une déclaration commune, les deux dirigeants ont convenu de respect mutuel qui implique « d’éviter tout ce qui offense l’autre partie et affecte les sphères de souveraineté respectives ».
Selon le site espagnol hispanophone d’actualité El Español, cette divergence dans les positions pourrait affecter la relation entre les deux pays et avoir des conséquences sur les accords bilatéraux.