vendredi, novembre 22, 2024
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(UMA) Marocaine représentante permanente: l’Algérie crise

NOMINATION D’UNE MAROCAINE EN TANT QUE REPRÉSENTANTE PERMANENTE DE L’UNION DU MAGHREB ARABE À L’UNION AFRICAINE : LA RÉACTION DE L’ALGÉRIE

La diplomatie algérienne a critiqué violemment le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, pour avoir reçu la représentante permanente de l’Union du Maghreb arabe auprès de l’organisation panafricaine, Amina Selmane.

Cette réaction fait partie d’une série de réactions excessives de la part de l’Algérie envers le Maroc.

Une fois de plus, la diplomatie algérienne a exprimé sa colère envers le Maroc et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, pour avoir reçu la représentante permanente de l’Union du Maghreb arabe, Amina Selmane, en présentant ses lettres de créance à l’organisation panafricaine.

Le ministère des Affaires étrangères algérien a publié un communiqué officiel rempli d’attaques et d’insultes contre le Maroc et l’Union africaine, révélant la frustration de la junte algérienne face aux succès diplomatiques marocains et surtout depuis le retour du Royaume dans l’Union africaine en 2017.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a été la cible des attaques de la diplomatie algérienne après avoir reçu les lettres de créance d’Amina Selmane, représentante permanente de l’Union du Maghreb arabe (UMA) auprès de l’organisation panafricaine, le 13 avril 2023 au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba.






Le secrétariat général de l’Union du Maghreb arabe a expliqué dans un communiqué que la nomination d’Amina Selmane, qui était auparavant consule du Maroc à Vérone en Italie et directrice des affaires économiques de l’Union du Maghreb arabe, intervient à un moment où les Communautés économiques régionales (CER) sont considérées par l’Union Africaine comme les piliers clés pour réaliser l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, en particulier en termes de développement économique et d’intégration.

Le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe, Taïeb Baccouche, ainsi que Moussa Faki Mahamat en ont subi les conséquences.

Dans un communiqué publié par le ministère algérien des Affaires étrangères, le président de la Commission de l’Union africaine a été qualifié d' »irresponsable » et sa conduite a été jugée « inadmissible ».

La nationalité de Amina Selmane est devenue un crime impardonnable.

Cependant, la haine de la diplomatie algérienne envers la nationalité marocaine de Selmane est une erreur grave.

Selon une source bien informée, elle est avant tout directrice de la coopération économique de l’Union du Maghreb arabe, et un membre de l’équipe responsable de l’Union du Maghreb arabe a été accrédité auprès de l’Union africaine.

Les membres de l’Union du Maghreb arabe sont des citoyens des cinq États membres, mais une fois qu’ils rejoignent l’équipe de l’Union du Maghreb arabe, leur nationalité est subordonnée à leur appartenance à l’organisme.

Par conséquent, Mme Selmane a été accréditée à l’Union africaine en tant que cadre de l’Union du Maghreb arabe, et mentionner sa nationalité est une erreur que seul un régime dépassé peut commettre.

Alger va encore plus loin en violant les statuts de l’Union du Maghreb Arabe et de l’Union Africaine pour contester une nomination tout à fait normale.




Selon le régime algérien, le mandat du secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe, le Tunisien Taïeb Baccouche, qui a nommé la représentante permanente de l’Union du Maghreb Arabe auprès de l’Union Africaine, a pris fin le 1er août 2022, et il n’a donc pas l’autorité pour procéder à une telle nomination.

Mais cela est faux, car le mandat du secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe est de trois ans, renouvelable une fois.

Bien que le deuxième mandat de Taïeb Baccouche ait expiré en août 2022, il a convoqué une réunion ministérielle pour nommer un nouveau secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe, qui n’a finalement pas eu lieu.

Selon les règles et procédures de l’Union du Maghreb Arabe, le secrétaire général sortant est reconduit tacitement pour une année renouvelable tant que son successeur n’est pas nommé.

Le gouvernement algérien a même envoyé des lettres à Taïeb Baccouche en sa qualité de secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe après le 1er août 2022, y compris des lettres du président Abdelmadjid Tebboune.

Le régime algérien, inconsolable, se plaint d’avoir été ignoré dans la nomination d’Amina Selmane et prétend que les cinq États membres auraient dû donner leur aval unanime avant sa désignation.

Toutefois, la junte feint d’ignorer que l’ouverture du bureau de l’Union du Maghreb arabe à l’Union africaine a été communiquée aux cinq États membres le 7 mars 2023, conformément aux statuts de l’Union du Maghreb arabe.

Selon ces statuts, il y a un délai réglementaire de 10 jours pour formuler une objection ou demander le report d’une décision, et si aucun des cinq États membres ne réagit dans ce délai, la décision est considérée comme applicable.

En l’occurrence, le régime d’Alger n’a pas réagi dans ce délai, ce qui équivaut à un accord tacite.




Les réserves formulées par le régime algérien sont donc nulles et irrecevables.

Malgré les faits cruels, la junte persiste dans sa critique en qualifiant l’opération de « mise en scène protocolaire grossière » par le président de la Commission de l’Union africaine et de « manipulation malsaine » qui ne sert pas les intérêts de l’Union du Maghreb arabe et de l’Union africaine.

Bien qu’elle affirme son attachement « indéfectible » à ces deux organisations, l’Algérie n’a pas contribué financièrement au budget de l’Union du Maghreb arabe depuis deux ans contrairement aux quatre autres États membres qui ont toujours payé leurs cotisations.

De plus, elle a retiré son personnel de l’Union du Maghreb arabe, à l’exception d’une seule personne, selon des sources bien informées.

Si l’Algérie souhaite rester attachée à l’Union du Maghreb arabe comme elle le prétend dans son communiqué, elle doit d’abord respecter ses obligations statutaires, notamment en contribuant financièrement.

L’Algérie a menacé de représailles. De plus, il est remarquable que le régime d’Alger, tout en affirmant son attachement à l’Union du Maghreb arabe, critique Moussa Faki Mahamat plutôt que de résoudre les problèmes au sein de l’institution elle-même.

Il est important de noter que Faki n’a pas la responsabilité de l’Union du Maghreb arabe ni des décisions qui y sont prises, et qu’il ne peut pas résoudre les problèmes de l’Union du Maghreb arabe.

En effet, il n’est pas responsable des décisions des huit communautés économiques régionales en Afrique, dont l’Union du Maghreb arabe est la seule à ne pas avoir de bureau auprès de l’Union africaine, comme l’a rappelé un expert bien informé des mécanismes des organisations africaines.




Devant l’agitation provoquée, la légalité de la nomination d’Amina Sélmane en tant que représentante de l’Union du Maghreb arabe auprès de l’Union africaine reste intacte et a été effectuée en respectant rigoureusement les règles et procédures administratives de l’Union du Maghreb arabe ainsi que les prérogatives de son secrétaire général.

Malgré les protestations d’Alger, la réception accordée à la diplomate marocaine confirme son statut de représentante de l’Union du Maghreb arabe. Dans cette dernière tentative, tout comme dans celles qui l’ont précédée, la junte algérienne a échoué dans son objectif, laissant ainsi tomber tous les arguments qu’elle avait avancés.

En outre, ses arguments étaient dépourvus de tout fondement juridique et politiquement orientés.

Cette approche politique n’est pas surprenante, car elle est conforme à la philosophie des États voyous qui refusent de se conformer aux règles et procédures en vigueur dans les institutions.

La junte algérienne s’oppose donc à toutes les décisions qui ne s’inscrivent pas dans son programme politique et ses visées, ignorant ainsi les règles et procédures des institutions internationales.

Cela s’explique par le fait que l’Algérie privilégie sa propre agenda politique par rapport aux intérêts de l’Union du Maghreb arabe et de l’Union africaine.

Cependant, cette attitude a conduit la junte algérienne à faire des erreurs qui ont fini par la discréditer davantage.

Les réactions hâtives, intempestives et sans fondement ont fini par devenir une marque de fabrique de cette attitude, qui est aujourd’hui largement dépassée.

En fin de compte, l’Algérie doit respecter les règles et procédures statutaires de l’Union du Maghreb arabe et de l’Union africaine si elle souhaite être considérée comme un membre respectueux des institutions régionales et internationales.