Aïd Al-Adha: voici pourquoi le Maroc va importer des ovins

AÏD AL-ADHA: MALGRÉ UNE OFFRE ABONDANTE, LE MAROC VA IMPORTER DES OVINS (MOUTONS, BÉLIERS, BREBIS)

Le Maroc va importer des ovins pour Aïd Al-Adha pour la première fois de son histoire.

Ce n’est pas vraiment pour satisfaire la demande nationale.

L’offre en cheptel local dépasse en effet largement la demande nationale.

Cette opération vise avant tout à fixer un prix de référence, pour stabiliser le marché face à des comportements spéculatifs.

C’est ce qu’assure Mohamed Karimine, le président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges.

Malgré certaines spéculations, il semble que la fête de l’Aïd Al-Adha sera maintenue cette année au Maroc.

Les préparatifs sont en cours pour garantir la disponibilité d’un cheptel en quantité suffisante et de qualité satisfaisante.

Selon Mohamed Karimine, président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR), l’offre en cheptel ovin dépasse la demande, avec 6 millions de têtes mâles et 500 000 têtes femelles, tandis que la demande est estimée à 5,5 millions de têtes.

En outre, l’état sanitaire du cheptel est excellent, soutenu par les inspections inopinées menées par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).




Selon Mohamed Karimine, il est encore trop tôt pour parler des prix, mais il pense qu’ils ne seront pas excessifs malgré l’augmentation des coûts des intrants.

Il prédit une augmentation de 10 à 15% par rapport aux prix de l’année précédente, ce qui ne sera pas suffisant pour compenser l’inflation et aider les éleveurs à maintenir leurs bénéfices.

Cependant, il souligne que l’effort national est nécessaire et que l’État a fait un grand effort pour garantir la production et soutenir le pouvoir d’achat des citoyens.

Selon Mohamed Karimine, un prix raisonnable pour les moutons de l’Aïd serait d’environ 60 à 65 dirhams le kilogramme, ce qui était le même niveau de prix pratiqué par les grandes surfaces l’année dernière.

Il pense qu’une augmentation de 300 dirhams ne serait pas catastrophique pour les acheteurs et serait bénéfique pour les éleveurs.

Cette année, pour la première fois de son histoire, le Maroc va importer environ 100 000 têtes de moutons en provenance d’Espagne, de Roumanie, d’Italie, de Pologne, entre autres.

Cette importation ne vise pas à combler un déficit, mais plutôt à créer un effet psychologique pour stabiliser les prix et contrer les comportements spéculatifs sur le marché, selon le président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges.