samedi, avril 20, 2024
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France: des néonazis voulaient « casser du marocain »

FRANCE: DES NAZIS DES TEMPS MODERNES VOULAIENT « CASSER DU MAROCAIN »

Le quotidien Libération a consacré un article dans son édition du vendredi 5 mai à la demi-finale de la coupe du Monde de football qui a opposé la France et le Maroc il y a quatre mois.

Selon le journal, cette rencontre a permis de démanteler un groupe de néonazis extrêmement dangereux.

En effet, des documents officiels attestent que ces individus avaient prévu de s’attaquer aux supporters marocains à l’issue du match du 14 décembre.

Ils s’étaient organisés et armés de poings américains et de matraques pour mener à bien leur projet.

Le quotidien révèle que la France doit affronter une réalité qu’elle a souvent ignorée jusqu’à présent, celle de l’existence de groupuscules fascistes qui nourrissent une haine pathologique envers les étrangers et qui se réclament du culte d’Hitler.

Selon les rapports des services de renseignement, ces groupes ne sont pas encore très nombreux, mais leur dynamique est en constante augmentation.

Ils sont issus de tous les milieux sociaux, depuis les simples employés de supermarché jusqu’aux membres de familles aristocratiques.

La situation est d’autant plus préoccupante que le climat politique actuel tend à banaliser la montée de l’extrême-droite, ce qui pourrait favoriser leur développement.

Le journal affirme que le lundi 12 décembre, soit deux jours avant le match France-Maroc, un message est tombé sur la messagerie cryptée d’un groupe fermé appelé «Training Crew», composé de 49 membres.




Ce message appelait à une mobilisation générale pour défendre le drapeau français contre les supporters marocains.

Il est clair que les membres de ce groupe avaient l’intention de ne pas laisser les supporters marocains parader près de l’Arc de Triomphe, qu’ils considèrent comme l’un des symboles du patriotisme français.

Le journal a pu consulter des documents qui indiquent qu’environ 40 personnes ont été mobilisées pour mener une « opération » violente lors d’un match de football opposant le Maroc et la France.

Cependant, la police a réussi à mettre en échec leur tentative en arrêtant un premier membre dans un bar lors de la nuit du 14 décembre.

En tout, 38 personnes ont été interpellées, dont une quinzaine était fichée « S » pour « Sûreté de l’État ».

La police avait intercepté le message de ralliement dès le 12 décembre, ce qui leur a permis de pister l’émetteur et de l’arrêter.

Ce jeune de 24 ans, originaire de l’aristocratie française et adepte de bodybuilding, est le leader d’un groupe d’ultras connu sous le nom de « Zouaves Paris ».

Il convient de rappeler que les zouaves étaient des unités françaises d’infanterie légère appartenant à l’Armée d’Afrique à l’époque de la colonisation française.

Depuis la découverte de ce message, la police a utilisé des technologies d’information et les caméras de surveillance pour suivre les membres du groupe jusqu’à leur point de chute, un vaste bar situé dans le 17ème arrondissement de Paris.




Le propriétaire du bar a affirmé à la police que les membres du groupe avaient regardé le match calmement.

Cependant, des témoins ont démenti cette version des faits en parlant de réactions racistes du groupe à chaque fois qu’un joueur de couleur touchait le ballon.

La police a également découvert des indices troublants dans un sac à dos transporté par l’un des membres du groupe, notamment des cagoules, du spray lacrymogène, des ceintures en métal, des poings américains, des bâtons télescopiques et des fumigènes.

Certains membres du groupe étaient également équipés de gants coqués, de coques de protection pour les parties génitales et de protège-dents.

La police ne sait pas exactement où le groupe avait prévu de passer à l’acte, mais une image représentant l’Arc de Triomphe drapé des couleurs de la France avec la mention « Fuck Maroc, Paris est à nous, Division Martel » a été trouvée sur le téléphone d’un membre, un ancien militaire de 22 ans.

Le nom de ce groupe d’extrême droite, la « Division Martel », fait référence au chef militaire franc Charles Martel, qui a vaincu l’armée musulmane à Poitiers en 732.

Le journal conclut en signalant que plusieurs autres villes ont connu des violences éparses causées par des militants à coloration néonazie lors de cette demi-finale Maroc-France, bien que l’intervention violente qui avait été planifiée à Paris ait été avortée à la dernière minute grâce à l’action de la police.