Le Maroc est susceptible d’importer du carburant russe
LE MAROC EST SUSCEPTIBLE D’IMPORTER DU CARBURANT RUSSE
Malgré le maintien des sanctions imposées par l’Union européenne (UE) à la Russie en réponse à son invasion de l’Ukraine, le Maroc réfléchit à l’importation de carburant en provenance de la Russie, en raison d’une augmentation des prix des hydrocarbures dans le royaume.
Le Royaume du Maroc, qui confronté à une hausse des prix des hydrocarbures à l’instar de la plupart des pays, envisage d’importer du carburant russe, malgré les sanctions qui ont été maintenues par l’Union européenne contre la Russie en réponse à l’invasion de l’Ukraine.
Lors d’une session parlementaire tenue lundi, le Chef de gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a déclaré que le Royaume du Maroc envisageait d’importer du carburant russe pour faire face à la flambée des prix des hydrocarbures.
Le Chef de gouvernement marocain a affirmé qu’il n’y avait rien qui empêchait le Maroc d’importer du carburant russe comme il le fait déjà pour le charbon, et que cela s’applique également aux céréales en provenance de Russie ou d’Ukraine.
Cependant, Aziz Akhannouch a souligné que certaines banques internationales refusaient de financer les importations en provenance de Russie.
En mars, la ministre des Finances du Maroc, Nadia Fettah Alaoui, avait formellement démenti l’interdiction d’importer des produits pétroliers russes au Maroc en réponse aux sanctions occidentales contre les dérivés pétroliers en provenance de Moscou.
Elle avait révélé que les importations russes de gasoil ont augmenté de 13% entre début janvier et le 27 février 2023.
En 2020, la part des importations de gasoil russe était de 9%, puis elle est passée à 5% en 2021 avant de remonter à 9% en 2022.
Cependant, en avril, le gouvernement espagnol a ouvert une enquête sur une possible contrebande de diesel russe dans le Royaume d’Espagne via le Royaume du Maroc, révélée par le journal El Mundo.
Cette enquête soulève des questions sur la légalité de l’importation de carburant russe par le Maroc et met en évidence la nécessité de clarifier la situation et les règles qui régissent ces importations.