samedi, avril 20, 2024
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Le Covid-19, trois ans après où en est-on ?

LA CRISE DU CORONAVIRUS ET LES DÉFIS MONDIAUX : CHRONIQUE SUR UNE CIVILISATION EN DÉCADENCE

Il y a trois ans, le monde et ses habitants tremblaient de peur.

Un ennemi invisible, et pas des moindres, venait de faire son apparition pour la première fois : mortel et vicieux, nous ne savions encore rien à son sujet.

Seulement que sa prétendue létalité et sa contagion rapide forçaient les populations à rester chez elles, à s’empiffrer de nourriture et de peurs.

Toutes les industries se mirent à trembler et bientôt, l’exécrable président français disait à son peuple, le visage inquiet : « Nous sommes en guerre! »

Au royaume du Maroc, c’était tout pareil : les rues désertes étaient aspergées d’un gaz dont on ne connaissait rien, par des hommes en combinaisons qui semblaient combattre l’homme invisible et ses sbires.

Les télévisions montraient partout les mêmes chiffres de mortalité : en hausse, puis se stabilisant, en hausse une seconde fois, stabilisation des guéris par rapport aux morts, puis en baisse, jusqu’à ce que bientôt plus personne ne s’en soucie à la levée du confinement.

Faisant de l’homme invisible (qui serait chinois) et de ses sbires une vaste farce qui aura traumatisé les inquiets et les certains durant trois mois, puis qui petit à petit aura quasiment disparu, ne laissant derrière elle qu’une campagne de vaccination plus que douteuse, une économie défaillante peinant à se relever, une situation économique et sociale désastreuse et pour le moins inquiétante.

Que ce soit ici ou ailleurs, la crise du coronavirus, qui aura réellement eu un impact négatif sur nos libertés individuelles, a été mal gérée, entraînant ainsi les problèmes actuels du royaume et, de manière générale, du monde entier.

Serions-nous en train d’assister à un changement d’ampleur mondiale sans en être conscients ?




La chute du dollar américain et son implication dans le conflit russo-ukrainien envisagent la chute de la toute-puissante USA, qu’en est-il ?

La guerre en Ukraine, qui dure depuis maintenant un an et trois mois, prépare-t-elle la destruction de l’Europe, entraînant avec elle ses vassaux africains vers l’annihilation d’un système capitaliste social démodé et de plus en plus obsolète ?

Aimé Césaire disait : « Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. »

Force est de constater la décadence civilisationnelle à laquelle tout le monde assiste ; passif, las et même un peu ignorant.

Une dernière question se pose alors : si le monde entier (et a fortiori la civilisation) peine à résoudre ses problèmes dans un laxisme assumé, qui les résoudra pour eux ?

Il est utile d’admettre que d’un continent à l’autre, les pays ont réagi pareillement à l’apparition du fameux coronavirus : un confinement imposé ainsi que des gestes barrières recommandés unanimement par l’OMS, qui curieusement se leva en sommité et servait de référence en matière de maladies infectieuses, dictant aux gouvernements les pas à emprunter pour combattre l’ennemi invisible.

Les libertés des citoyens ne leur appartenaient plus, car les plus jeunes devaient protéger les personnes plus âgées et sensibles et éviter qu’elles ne meurent du virus, qui, au départ, tuait toutes les tranches d’âge.

Autant dire qu’à ses prémices, personne ne semblait connaître la réelle dangerosité du coronavirus.

Alors pourquoi avoir pris des mesures liberticides drastiques ?

Tel est le mystère de cette hystérie collective à laquelle tout le monde assistait devant sa télévision ou son smartphone.




Quoi qu’il en soit, après l’hystérie collective vint la vaccination collective, un vaccin en phase expérimentale qui fut écoulé à prix d’or par des laboratoires dont le plus grand actionnaire est le fameux : The Vanguard Group, tel que Pfizer ou Moderna, pour ne citer qu’eux.

Les crédits empruntés à gauche et à droite réduisirent la capacité des banques américaines, ce qui est très intéressant pour la suite.

La sécheresse ainsi que l’inflation (9,4 % au premier trimestre 2023) au sein du royaume contribuent à l’augmentation du taux de pauvreté (4,9 %), qui elle-même contribue au taux de vulnérabilité monétaire, ayant augmenté de 10 % à 12,7 %.

Autant dire que les Marocains n’ont pas le moral, comme le rappellent nos confrères de Médias24 : « L’indice de confiance des ménages s’établit, au quatrième trimestre 2022, à 46,6 points contre 61,2 points le même trimestre de l’année précédente », avant de déclarer : « 83,5 % des ménages ne prévoient pas une amélioration de leur situation financière. Et 88,9 % des ménages ne s’attendent pas à épargner au cours des douze prochains mois. »

La guerre en Ukraine, ayant eu un impact sur les importations de carburants, de blé et d’huiles, entre autres, sert de bouc émissaire aux dirigeants incompétents qui ne cherchent pas d’autres solutions.

Bien que tous les indicateurs affichent du rouge, la vie continue au royaume malgré l’impasse dans laquelle il se trouve.

Les prix des carburants (maintenant en baisse) ont augmenté les coûts de production ainsi que les coûts de transport, ce qui n’a pas aidé la situation des ménages marocains, bien au contraire.




Le courage et la foi du peuple marocain en Allah leur permettent de garder la tête froide sans demander plus de justice aux responsables, et surement, qu’Allah ne les oublie pas.

Seulement, le Maroc n’est pas le seul à vivre cette situation inquiétante, de nombreux pays se retrouvent dans la même impasse.

Cette situation inquiète tellement que des coalitions anciennes recrute de nouveaux pays à la manière des BRICS pour ne citer qu’eux, de quoi inquiéter l’OTAN et les USA, eux aussi dans un cul de sac qui refuse toujours de révéler sa couleur après un an et trois mois de conflits mortels.

Malgré les pas boiteux du dollar américain dans sa suprématie en tant que première monnaie de réserve dans le monde, les États-Unis tiennent toujours en place, malgré un système bancaire défaillant, à l’instar de la Silicon Valley Bank, sauvée de justesse par le géant JP Morgan.

Si ce cas d’école venait à se reproduire à grande échelle nationale, cela signerait la fin du système bancaire tel qu’on le connaît aujourd’hui, avec des répercussions à l’échelle mondiale, surtout en Afrique.

La guerre russo-ukrainienne tire la sonnette d’alarme en Europe, entre les partis pris et les répercussions mondiales de ce conflit qui refuse de trouver une autre solution que la violence.

La situation ne semble pas être sur le point de s’améliorer, en réalité, elle s’aggrave de jour en jour, tandis que les crédules ignorent les enjeux qui se profilent et qui risquent de mener graduellement la civilisation vers sa fin.

Inutile de rappeler que ce qui se passe actuellement au niveau géopolitique est similaire en tous points aux crises précédant les deux guerres.




Le climat social semble étrangement le même sur différents continents, ce qui exprime clairement le mécontentement des peuples, premiers complices du désastre écologique, économique et social auxquels ils ont contribué par un laxisme absolu.

Pour l’instant, le « système civilisationnel » qui s’est délocalisé partout sur le globe à l’aide de la mondialisation tient gauchement sur un fil, tel un funambule saoul que la foule observe, attendant avec impatience et horreur le moment de sa chute inévitable.

Il est sûr qu’il y a trois ans, lorsque l’homme invisible nous menaçait, personne ne se doutait que les événements prendraient une tournure aussi drastique.

Les quotidiens étaient bouleversés, tandis que maintenant ce sont les existences qui risquent d’être chamboulées à jamais.

Qui aurait cru, il y a encore quelques années, qu’un conflit mondial se tiendrait sur le pas de nos portes dans la décennie suivante ?

Pas grand monde, si ce n’est des gens que l’opinion publique a décidé d’ignorer, se contentant de vivre au gré du prix de leur sueur et de la satisfaction de leurs envies, toutes leurs envies.

Aimé Césaire, paix à son âme, avait bien raison en exprimant qu’une civilisation qui ne résout pas ses problèmes était une civilisation décadente, et donc une société, décadente, qui n’abrite en elle que la décadence.

Une réalité que voient grand nombre d’entre vous.

Dossier à suivre… en espérant que le Maroc et l’humanité dans son ensemble réussiront à éviter le pire.

Barakate Omar