Royal Air Maroc : des passagers empêchent un décollage
AÉROPORT DE GRAN CANARIA : DES PASSAGERS DE ROYAL AIR MAROC EMPÊCHENT LE DÉCOLLAGE
Des voyageurs à bord d’un avion de Royal Air Maroc (RAM) qui se dirigeait vers Casablanca ont empêché le décollage de l’appareil depuis la piste de l’aéroport de Gran Canaria afin de stopper l’expulsion d’un migrant subsaharien d’origine guinéenne.
Lors d’un vol de Royal Air Maroc (RAM) à destination de Casablanca, des passagers ont bloqué le décollage de l’avion depuis la piste de l’aéroport de Gran Canaria pour empêcher l’expulsion d’un migrant subsaharien d’origine guinéenne.
La scène a été marquée par les supplications de l’homme ligoté avec une ceinture de sécurité et assis à même le sol de l’avion, criant désespérément : « Espagnol, qu’ai-je fait ? Ouvre la porte, je veux descendre ».
Trois passagers solidaires ont été les premiers à réagir à cet appel de détresse, et peu après, d’autres voyageurs se sont joints à eux pour s’opposer au décollage de l’appareil, exigeant la libération du migrant.
Selon le site d’actualité espagnol hispanophone El Diario, le vol a été paralysé pour permettre à la personne concernée de rester sur l’île, comme confirmé par la police nationale.
Un témoin à bord a révélé que le migrant avait exprimé son souhait de ne pas être renvoyé dans son pays, car il savait qu’il serait placé en détention dès son arrivée.
Lorsque trois passagers ont demandé si le migrant avait demandé l’asile, sa réponse a été négative.
C’est à ce moment-là que les passagers ont entamé une discussion avec les agents qui accompagnaient le migrant, dénonçant une violation des procédures d’expulsion.
L’équipage a tenté de calmer les passagers en leur demandant de s’asseoir pour permettre le décollage de l’avion.
De leur côté, les agents de la police nationale ont demandé la suspension du vol en attendant les instructions de leur hiérarchie.
Après un appel au Centre de coordination d’urgence et de sécurité et l’intervention des passagers, dont l’un a réussi à s’entretenir avec le commandant de bord, l’avion est resté immobilisé au sol et le migrant a finalement été autorisé à descendre de l’appareil.