vendredi, avril 19, 2024
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Le Belgo-marocain Ibrahim Akhlal s’évade encore

LE BELGO-MAROCAIN IBRAHIM AKHLAL S’ÉVADE UNE NOUVELLE FOIS

Ibrahim Akhlal, un braqueur belge d’origine marocaine, continue de faire les gros titres.

Après son évasion de la prison de Saint-Gilles en mars 2020, ce jeune homme de 27 ans, originaire de Saint-Josse-ten-Noode, a une fois de plus réussi à échapper aux autorités judiciaires.

Cette fois-ci, sa dernière évasion a eu lieu à la maison centrale de Conakry en Guinée, où il était détenu depuis son arrestation précédente.

L’évasion d’Ibrahim Akhlal a soulevé de nombreuses questions sur les failles du système carcéral et sur la sécurité des établissements pénitentiaires.

Malgré les mesures de sécurité renforcées, il a réussi à organiser sa fuite et à s’échapper sans laisser de traces.

Les détails exacts de son évasion n’ont pas été révélés, mais les autorités enquêtent sur cet incident embarrassant.

Selon les informations fournies par des sources locales guinéennes rapportées par La Libre, Ibrahim Akhlal aurait utilisé des pots-de-vin pour obtenir sa libération.

Il aurait corrompu « toute la chaîne de commandement sanitaire et pénitentiaire de la maison centrale de Conakry ».




En invoquant une fausse plainte de douleurs dentaires, le fugitif aurait été emmené à l’hôpital, où il a réussi à s’échapper avec l’apparente complicité du personnel pénitentiaire.

Selon les informations, il aurait dépensé une somme considérable de 30 000 euros pour mettre en œuvre son plan d’évasion.

Cette évasion est d’autant plus préoccupante que Ibrahim Akhlal était considéré comme un criminel dangereux et recherché pour ses multiples activités criminelles, notamment des braquages à main armée.

Sa capacité à échapper à la justice à plusieurs reprises soulève des interrogations sur la manière dont il a pu bénéficier de complicités ou exploiter les lacunes du système pénitentiaire.

À la suite de cet incident, le ministre guinéen de la Justice a pris des mesures disciplinaires à l’encontre des membres du personnel impliqués.

Six agents de la prison de Conakry ont été suspendus pour « manquements graves à leurs obligations professionnelles » et font actuellement l’objet de poursuites pour « faits présumés de complicité d’évasion ».

Pendant ce temps, les forces de l’ordre guinéennes sont activement à la recherche d’Ibrahim Akhlal.

Les autorités belges, en collaboration avec les autorités guinéennes, ont lancé une chasse à l’homme pour retrouver Ibrahim Akhlal et le ramener devant la justice.




Des efforts sont en cours pour renforcer la coopération internationale dans le but de faciliter son arrestation et son extradition vers la Belgique.

L’histoire d’Ibrahim Akhlal avec la justice est complexe et mouvementée.

En décembre 2022, il a été arrêté en Guinée alors qu’il se rendait dans une boîte de nuit, grâce à des informations fournies par la Police judiciaire fédérale de Bruxelles.

Au moment de son arrestation, il était en possession d’un passeport guinéen obtenu de manière frauduleuse.

En Belgique, Ibrahim Akhlal a été condamné à 4 reprises pour vol, totalisant une peine de 21 ans de prison.

De plus, il est également recherché aux Pays-Bas pour son implication présumée dans le braquage d’une société de métaux précieux à Amsterdam en mai 2021, où un butin de 14 millions d’euros a été dérobé.

Cette évasion retentissante met en évidence l’importance de renforcer les mesures de sécurité dans les établissements pénitentiaires et de garantir une surveillance adéquate des détenus dangereux.

Les autorités sont maintenant confrontées au défi de capturer à nouveau Ibrahim Akhlal et de prévenir de futures évasions de ce genre, afin de garantir la sécurité publique et la confiance dans le système judiciaire.