samedi, septembre 28, 2024
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Mohammed 6 affirme protéger les chrétiens marocains

LE ROI MOHAMMED 6 AFFIRME PROTÉGER LES JUIFS ET LES CHRÉTIENS MAROCAINS

Le discours royal prononcé lors de la conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel représente le début d’une ouverture envers les Marocains qui se sont convertis au christianisme.




La Conférence parlementaire sur le dialogue inter-confessionnel, intitulée « Collaborer pour notre avenir commun », se tient à Marrakech du 13 au 15 juin.

À cette occasion, le roi Mohammed VI a adressé un message aux participants, qui a été lu par le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi El Alami.

Le souverain s’est réjoui du choix judicieux du dialogue inter-confessionnel en tant qu’axe central des discussions, des réflexions et des interventions attendues.

Le roi a regretté que «l’on soit toujours informé de la survenue d’actes de violence, de persécutions ou de meurtres perpétrés pour des motifs religieux ou sectaires ou au nom de l’appartenance à une civilisation (…) Aussi, une action institutionnelle et un travail de sensibilisation et d’éducation sont-ils nécessaires».

Le Roi Mohammed VI a également averti les propagateurs de l’islamophobie, mettant en évidence que la crainte intentionnellement créée autour d’une religion peut se transformer en une forme de haine envers tous les aspects de cette religion ou de la civilisation qui lui est associée.

Il a également exprimé sa préoccupation face à de nombreux médias, même parmi les plus influents, qui ne font que nourrir la spirale du fanatisme et de la confrontation à travers leur ligne éditoriale.

Le Souverain a souligné l’importance de promouvoir une approche équilibrée, respectueuse et constructive dans les médias pour favoriser un dialogue ouvert et constructif entre les différentes confessions.

Ce message royal souligne l’engagement du Maroc en faveur du dialogue interconfessionnel et de la promotion de la tolérance religieuse.

Il met en évidence la nécessité de combattre les préjugés, les discriminations et les violences basées sur la religion, et d’encourager un climat de compréhension mutuelle et de respect entre les différentes communautés religieuses.




Une ouverture envers les Marocains qui se sont convertis au christianisme

Dans sa déclaration, le souverain a réitéré son engagement en tant que commandeur des croyants à garantir la liberté d’exercice des cultes.

Il a souligné que cela implique la responsabilité de protéger les juifs et les chrétiens marocains qui ont choisi de résider au Maroc.

Cette déclaration constitue une ouverture envers les revendications des Marocains convertis au christianisme.

Il convient de rappeler que le roi Mohammed VI s’est engagé dans un message adressé aux participants du congrès sur les droits des minorités religieuses en terre d’islam, tenu en janvier 2016 à Marrakech, à garantir la liberté de culte pour les chrétiens, quelle que soit leur communauté ou leur église, résidant légalement au Maroc.

Cependant, le texte royal n’a pas mentionné à l’époque les cas des chrétiens marocains.

En décembre de la même année, ces derniers avaient d’ailleurs demandé «l’autorisation de célébrer leurs festivités en toute liberté, que ce soit à domicile ou dans les églises officielles», ainsi que «la fin des restrictions directes ou indirectes».

En ouvrant cette discussion sur les Marocains convertis au christianisme, le royaume aspire à devenir un modèle d’État où les adeptes des religions monothéistes cohabitent harmonieusement.

L’ONG marocaine «Damir» (Conscience) avait appelé en 2014 à l’abrogation de l’article 220 du code pénal, qui prévoit des peines d’emprisonnement entre «6 mois à 3 ans et une amende de 100 à 500 dirhams, quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d’ébranler la foi d’un musulman ou de le convertir à une autre religion»

Ce texte sert de base pour justifier les expulsions d’étrangers accusés de prosélytisme, tout comme les procès intentés contre les Marocains convertis à une autre religion.




En conclusion, le discours du roi Mohammed VI lors de la Conférence parlementaire sur le dialogue inter-confessionnel à Marrakech marque une ouverture significative envers les Marocains convertis au christianisme.

Le souverain réaffirme son engagement à garantir la liberté d’exercice des cultes et à protéger les juifs et les chrétiens marocains résidant au Maroc.

Cette déclaration fait suite à des revendications antérieures des chrétiens marocains pour une plus grande liberté de célébration de leurs festivités religieuses et la fin des restrictions.

Le Maroc aspire à devenir un modèle d’État où les adeptes des différentes religions monothéistes coexistent harmonieusement.

Cela implique également la remise en question de certaines lois, telles que l’article 220 du code pénal, qui sont utilisées pour emprisonner de 6 mois à 3 ans avec une amende de 100 dirhams à 500 dirhams, quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d’ébranler la foi d’un musulman ou dans le but de le convertir à une autre religion.

L’ouverture du dialogue inter-confessionnel et la reconnaissance de la diversité religieuse au Maroc sont des étapes importantes vers la promotion de la tolérance religieuse et la construction d’une société inclusive.

Il reste à voir comment ces déclarations se traduiront par des actions concrètes pour garantir les droits et la liberté des Marocains convertis au christianisme, mais elles témoignent d’une volonté de progresser vers une société plus ouverte et respectueuse de la diversité religieuse.