Maroc : Imarate al-mouminine, le bouclier contre les extrémismes
MAROC : IMARATE AL-MOUMININE, LE BOUCLIER CONTRE LES EXTRÉMISMES
Le rôle primordial du Commandement des Croyants dans la préservation de l’unité territoriale du Maroc et la prévention des scénarios catastrophiques observés lors du printemps arabe est un sujet qui mérite une analyse plus détaillée.
Héritage historique et institutionnel
L’institution du Commandement des Croyants remonte à l’époque de la création du premier État musulman au Maghreb Al-Aksa (Maroc) sous la direction de Moulay Idriss Al Akbar (Idriss 1er). Elle a été conservée par tous les États et les dynasties qui se sont succédé au pouvoir au Maroc jusqu’à l’arrivée de la dynastie alaouite. Cet héritage religieux et civilisationnel a joué un rôle crucial dans la formation de l’État marocain il y a plus de 12 siècles.
Le rôle dans la stabilité politique et sociale
Le Commandement des Croyants occupe une place centrale dans la continuité de l’État marocain et la préservation de sa stabilité. En tant que monopole positif de la religion sur la scène politique, il évite l’instrumentalisation de la religiosité des Marocains à des fins politiques et prévient ainsi les divisions sectaires et les conflits religieux qui ont affecté d’autres pays. Cette institution joue également un rôle crucial dans l’unification des Marocains de différentes ethnies, en prônant les valeurs de tolérance et de coexistence.
La Baia : pilier de la légitimité du Commandement des Croyants
La Baia, ou l’acte d’allégeance, est un élément essentiel dans la consolidation de la légitimité de celui qui hérite du Commandement des Croyants. Le roi Mohammed VI a souligné l’importance de cette tradition lors de son discours en 1999, confirmant ainsi son engagement envers le peuple marocain. Cette relation de confiance entre le monarque et son peuple renforce la stabilité du pays.
La constitutionnalisation du Commandement des Croyants
Le Maroc a inscrit cette institution dans sa première constitution en 1962, et son rôle a été renforcé par des amendements ultérieurs. La constitution de 2011 a clairement établi que le roi, Amir Al Mouminine, veille au respect de l’Islam et garantit le libre exercice des cultes, consolidant ainsi davantage le rôle du Commandement des Croyants dans la vie politique du pays.
Le rôle pendant le « printemps arabe »
Le Commandement des Croyants a joué un rôle crucial pendant le printemps arabe en préservant la stabilité du Maroc. Contrairement à d’autres pays de la région qui ont été touchés par des soulèvements populaires et des conflits internes, le Maroc a réussi à éviter de tels scénarios grâce à la stabilité et à la cohésion apportées par cette institution.
La coexistence et l’inclusivité
Une des fonctions essentielles du Commandement des Croyants est la réalisation de la coexistence entre les différentes communautés religieuses du Maroc. En prônant les valeurs de tolérance et d’harmonie, cette institution favorise l’inclusivité et s’engage envers toutes les composantes de la société marocaine, y compris la communauté juive, qui a toujours fait partie intégrante de l’histoire du pays. Tout le monde se rappelle la position de feu le Roi Mohammed V sur la question juive quand il s’est opposé aux lois nazies racistes édictées par le régime de vichy sous l’occupation allemande en France.
En bref…
Le Commandement des Croyants joue un rôle crucial dans la préservation de l’identité nationale du Maroc et dans la consolidation de sa stabilité politique et sociale. Son héritage religieux, son rôle dans la coexistence et l’inclusivité, ainsi que son monopole positif de la religion sur la scène politique, en font un pilier majeur dans le maintien de l’équilibre sociopolitique du pays. Grâce à cette institution, le Maroc a réussi à éviter les crises et les conflits qui ont touché d’autres pays lors du printemps arabe, témoignant ainsi de l’efficacité de cette vision éclairée pour préserver l’unité et l’harmonie du pays.