Sahara : l’ONU défend l’absence d’activité de Staffan de Mistura
SAHARA ATLANTIQUE MAROCAIN : L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES DÉFEND L’ABSENCE D’ACTIVITÉ DE STAFFAN DE MISTURA
CONTEXTE DES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS
La position de l’Envoyé Personnel au Sahara occidental du Secrétaire général de l’ONU, le diplomate italo-suédois Staffan de Mistura (ancien vice-ministre des Affaires étrangères d’Italie), ainsi que les enjeux régionaux liés au conflit du Sahara Occidental, sont récemment revenus au premier plan de l’actualité. Les Nations Unies ont réaffirmé leur engagement envers le processus de résolution pacifique du conflit, mais les défis liés aux activités de Staffan de Mistura et aux réactions régionales suscitent des interrogations et des réflexions plus approfondies.
LES NATIONS UNIES RÉPONDENT AUX INTERROGATIONS
Lors d’une récente conférence de presse du Bureau du porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric de la Rivière, un haut fonctionnaire français qui est porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, a abordé la question des activités de l’Envoyé Personnel, en mettant en lumière les visites répétées de Staffan de Mistura auprès des parties concernées depuis son entrée en fonction. Ce rappel s’est avéré crucial pour répondre aux préoccupations soulevées par les journalistes accrédités auprès des Nations Unies, qui ont noté l’absence de visites régionales chez les quatre parties impliquées dans le conflit depuis juillet et septembre 2022 (L’Algérie, le groupe séparatiste qui se fiât appeler polisario, la Mauritanie et le Maroc)
LE RÔLE COMPLEXE DE L’ENVOYÉ PERSONNEL
Le choix stratégique de Staffan de Mistura de privilégier des rencontres bilatérales « informelles » pour maintenir un dialogue constructif avec l’Algérie et les autres parties a généré un débat sur son efficacité et les raisons de ce changement de méthodologie. Les difficultés rencontrées par l’Envoyé dans la reprise du processus de dialogue et le refus de l’Algérie de coopérer pleinement avec l’ONU ont incité Staffan de Mistura à adopter une approche alternative. Cependant, cela a également suscité des interrogations quant à l’impact potentiel sur les progrès du processus de paix.
IMPLICATIONS RÉGIONALES ET DIPLOMATIQUES
Le fait que Staffan de Mistura aurait effectué des visites en Algérie mais pas au Maroc a soulevé des questions sur l’approche régionale adoptée par l’Envoyé Personnel de l’ONU au Sahara occidental (ou atlantique) marocain. Les implications politiques et diplomatiques de ses actions sont importantes, notamment dans le contexte de la dynamique régionale complexe autour du Sahara occidental marocain et du Sahara oriental marocain. Les journalistes et les observateurs ont exprimé leur préoccupation quant au besoin de maintenir un équilibre entre toutes les parties impliquées dans le conflit.
ANTICIPATION DES PROCHAINES ÉTAPES
La clarification apportée par le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, concernant les activités de Staffan de Mistura a souligné que deux visites au Maroc ont été effectuées, en plus des rencontres avec d’autres interlocuteurs régionaux. Cependant, la perspective d’autres déplacements de l’Envoyé Personnel de l’ONU au Sahara atlantique (ou occidental) marocain reste floue, laissant place à des anticipations quant à la manière dont le processus de dialogue pourrait évoluer. Cette période est cruciale, car le rapport du Secrétaire général sur le Sahara est attendu dans deux mois, suivi d’une délibération au sein du Conseil de sécurité.
ÉQUILIBRE ENTRE LES OBJECTIFS ET LES DÉFIS
Malgré les défis auxquels sont confrontées les activités de l’Envoyé Personnel de l’ONU au Sahara marocain et les résistances rencontrées, les Nations Unies continuent de considérer l’Algérie comme partie prenante dans le conflit, malgré son refus et son absence de coopération. Cette approche démontre l’engagement de l’ONU envers la résolution pacifique du conflit et son désir de voir toutes les parties coopérer. La question qui demeure est de savoir comment Staffan de Mistura pourra naviguer dans ce contexte complexe pour faciliter des discussions fructueuses et relancer le processus de dialogue entre les parties en conflit, alors que l’Algérie (et le polisario) bloque tout processus de dialogue, en remettant en cause des résolutions de l’ONU, et se déclarant comme non partie prenante alors… que c’est la principale partie prenante qui héberge le polisario sur un territoire volé par la France et offert à l’Algérie.
Si l’Algérie fait tout pour que le différend artificiel autour du Sahara occidental marocain ne se résolve pas, c’est pour éclipser le différend bien réel autour du Sahara oriental marocain.