Maroc et BRICS : un diplomate sud-africain avoue
LE MAROC ET L’ADHÉSION AUX BRICS : UNE DÉMARCHE DÉMENTIE
Position réfutée par le ministère marocain des Affaires Étrangères
Il y a environ une semaine, une source émanant du ministère marocain des Affaires étrangères a tenu à mettre les choses au clair en affirmant que, contrairement aux rumeurs, « Le Maroc n’a jamais formellement soumis de candidature au groupement BRICS. »
Position réfutée par un diplomate sud-africain
Cette déclaration a été soutenue ultérieurement par un diplomate sud-africain dans une interview accordée à un média russe. Ashraf Suliman, directeur du département des affaires internationales pour le Moyen-Orient au sein du ministère sud-africain des Affaires étrangères, a apporté des éclaircissements en précisant que « Le Maroc n’a pas entamé la procédure de candidature contrairement à l’Algérie qui a franchi cette étape.«
Une annonce précédemment faite par l’Afrique du Sud
Cela rappelle la déclaration de Naledi Pandor, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, qui avait auparavant évoqué l’inclusion du Maroc dans la liste des pays ayant exprimé leur intérêt à rejoindre les BRICS. Elle avait expliqué : « Nous avons reçu des manifestations officielles d’intérêt de la part des dirigeants de 23 pays pour rejoindre les BRICS, en plus de discussions informelles sur les possibilités d’adhésion. »
Parmi les pays cités par Naledi Pandor figuraient l’Algérie, l’Argentine, le Bangladesh, Bahreïn, la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, l’Égypte, l’Éthiopie, le Honduras, l’Indonésie, l’Iran, le Kazakhstan, le Koweït, le Maroc , le Nigéria, la Palestine, l’Arabie saoudite, le Sénégal, la Thaïlande, les Émirats arabes unis, le Venezuela et le Vietnam.
Le Sommet des BRICS et les nouveaux adhérents
Cependant, lors du sommet des BRICS qui s’est tenu du 22 au 24 août à Johannesburg, seuls 6 nouveaux membres ont été acceptés : l’Argentine, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Iran. Cette expansion a porté le nombre total de membres de cinq à onze. Il est important de noter que le processus d’intégration aux BRICS exige un vote unanime de tous les membres. Il est crucial de comprendre que ce processus est rigoureux et exigeant. Avec un groupe élargi, les discussions pour de nouvelles adhésions peuvent devenir plus complexes, rendant difficile l’obtention d’un consensus.
Des perspectives compromises pour l’Algérie
Bien que l’Algérie ait annoncé en grades pompes qu’elle allait intégrer les BRICS, elle est tombée des nues. L’Algérie pourrait se retrouver avec des défis supplémentaires étant donné les relations complexes avec des membres déjà intégrés, notamment l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Inde. Ces considérations, ainsi que les procédures d’adhésion strictes, suggèrent que les perspectives de rejoindre les BRICS pour l’Algérie semblent très minces dans l’état actuel des choses. Les membres des BRICS votent à l’unanimité. Avant ils étaient 5. Maintenant qu’ils sont 11, cela deviendra plus difficile pour la future candidature algérienne. Et sachant qu’avec l’Arabie et les Émirats arabes unis (et l’Inde), les relations ne sont pas au beau fixe (euphémisme), c’est perdu d’avance dans l’état actuel des choses.
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