Ravages de la cochenille en Algérie : la presse accuse le Maroc
LA COCHENILLE FAIT DES RAVAGES EN ALGÉRIE: LA PRESSE ALGÉRIENNE ACCUSE LE MAROC
Propagation de la cochenille en Algérie : les accusations envers le Maroc dans la presse algérienne
Contexte des accusations
Le journal Echourok, un média algérien réputé dont la ligne éditoriale est dictée par la junte militaire en Algérie, a récemment (encore) pointé du doigt le Maroc pour la propagation de la cochenille dans les régions frontalières entre les deux pays, accusant ainsi le Maroc d’être à l’origine d’une épidémie écologique.
Cette accusation s’inscrit dans une série d’allégations farfelues de la part de la presse du régime algérien, qui s’est déjà manifestée en blâmant le Maroc pour divers problèmes, allant des incendies de forêt en Kabylie à des problèmes liés aux terrains de football, en passant par des questions migratoires, frontalières et d’approvisionnement en denrées de base telles que farine, huile, sucre et lait, le mont Toubkal volé, les faux billets (environ 20 000 euros pour porter atteinte à l’économie nationale de l’Algérie), les pluies diluviennes, les sauterelles, etc.
Certaines affirmations ont même évoqué des complots impliquant les services secrets du Maroc aux côtés de ceux de la France et d’Israël.
Les dernières accusations
Dans cette récente série d’accusations, le quotidien marocain arabophone Al Ahdath Al Maghribia du 30 août met en lumière les affirmations relayées par la machine médiatique algérienne, tout en prenant un ton ironique quant à leur crédibilité.
Ces accusations font partie d’une longue liste d’allégations similaires, illustrant la tendance persistante du régime algérien à utiliser des affirmations fantaisistes pour détourner l’attention de ses propres problèmes, tant internes qu’externes.
Parmi ces accusations fantaisistes, une en particulier attire l’attention : le Maroc est blâmé pour la propagation de la cochenille dans l’ouest de l’Algérie.
Le journal Echorouk, manifestement dépourvu de preuves scientifiques, affirme que l’introduction de la cochenille dans la région serait attribuable à un homme d’affaires marocain souhaitant investir dans le secteur des produits cosmétiques.
Cette allégation se base sur le fait que la cochenille produit un liquide appelé « carmin », utilisé dans la fabrication de certains produits cosmétiques.
L’article prétend que l’insecte aurait voyagé depuis le Maroc jusqu’aux régions frontalières de l’ouest de l’Algérie, profitant des variations de température et des vents pour se propager.
Une obsession de la déviation – Le Maroc presque toujours pointé du doigt
Ces affirmations farfelues et sans fondement mettent en évidence l’obsession du régime militaire algérien envers le Maroc.
Une tendance persistante consiste à désigner le Maroc comme responsable de ses propres échecs, en utilisant des accusations telles que celles-ci pour détourner l’attention des problèmes internes et externes auxquels le pays est confronté.
L’histoire de la cochenille illustre clairement cette tendance, où des récits improbables sont construits pour masquer les véritables enjeux et pour renforcer un discours qui cherche à dépeindre le Maroc comme le bouc émissaire de tous les maux de l’Algérie.
PROPAGATION DE LA COCHENILLE AU MAROC : ORIGINE ET RÉPONSE SCIENTIFIQUE
Transmission depuis d’autres Régions
Le Maroc fait face à la propagation de la cochenille, un insecte nuisible, en provenance de diverses régions du monde, notamment l’Union européenne et le continent américain. Cette propagation ne se limite pas uniquement au vent, mais également au déplacement de bétail, de fourrage, de machines agricoles et d’équipements en provenance de zones déjà touchées. Malgré sa transmission par des moyens variés, il est important de noter que le Maroc n’est pas la source première de cet insecte.
Origine Tropicale et Déplacement
L’origine tropicale de la cochenille est solidement documentée par plusieurs études. Cette espèce est originaire des forêts tropicales et subtropicales d’Amérique et du Mexique. Son déplacement est souvent attribué à des vents chauds provenant d’Amérique, du Mexique et même des hauts plateaux des Açores, qui ont pu propager l’insecte vers les pays d’Afrique du Nord, dont le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Cependant, il est important de noter que divers facteurs interviennent dans la propagation géographique de la cochenille.
Réfutation de l’Accusation
Il est erroné et non fondé de prétendre que le Maroc est la source de la propagation de cet insecte. Des recherches ont été entreprises pour développer de nouvelles espèces de cactus résistantes à la cochenille. En outre, le Maroc travaille sur des générations de cactus adaptés pour éviter la prolifération de cet insecte nuisible.
Description de la Cochonille
La cochenille, également connue sous le nom de « conchi », est apparue au Maroc pour la première fois à la fin de l’année 2014. Cet insecte, de forme ovale et de couleur rouge foncé en raison de sa sécrétion de liquide carmin, se manifeste sur les cactus sous la forme de petits tas blancs rappelant du coton. Importante à souligner, la cochenille ne présente aucun danger pour les êtres humains ou les animaux.
Il est crucial de se baser sur des preuves scientifiques et des faits avérés pour comprendre l’origine et la propagation de la cochenille, plutôt que de se laisser emporter par des affirmations non fondées.
LE ROUGE COCHENILLE : UN COLORANT D’ORIGINE NATURELLE
Le rouge cochenille (également connu sous les noms E120, rouge cochenille A, rouge Carmin, acide carminique, cochineal red, natural red 4, Crimson Lake) est un colorant de teinte rouge qui provient d’une source naturelle. Il est obtenu en broyant les corps séchés des femelles d’un insecte appelé Dactylopius coccus, communément désigné sous le nom de cochenille. Ces petits insectes sont des suceurs de sève de végétaux. L’utilisation de ce colorant remonte à l’Antiquité, où il était employé pour teindre les textiles. Aujourd’hui, il continue d’être utilisé, notamment dans les domaines alimentaire et cosmétique.
ORIGINE ET PROCÉDÉ
La source du rouge cochenille est le corps séché de la femelle de l’insecte Dactylopius coccus. Cet insecte, qui se nourrit de la sève de cactus de la variété Opuntia, est récolté pour obtenir le colorant. Le procédé implique de broyer les corps séchés pour extraire la teinture rouge caractéristique. Cette méthode d’extraction a une longue histoire et est toujours employée aujourd’hui pour produire ce colorant naturel.
UTILISATIONS VARIÉES
Le rouge cochenille trouve diverses applications, de l’Antiquité à nos jours. Autrefois utilisé pour teindre les textiles, il est encore largement utilisé dans l’industrie alimentaire et cosmétique. Dans l’alimentation, il peut être utilisé pour colorer des produits tels que les confiseries, les boissons et les produits laitiers. En cosmétique, il est employé pour teinter divers produits, allant des rouges à lèvres aux fards à joues.
CULTIVATION ET PRODUCTION
Les cochenilles prospèrent sur les cactus de la variété Opuntia. La majeure partie de la production mondiale de ce colorant provient d’Amérique latine, en particulier du Pérou. En effet, le Pérou occupe la première place en tant que producteur mondial, contribuant à environ 80% de la production globale de ce précieux colorant naturel.
Le rouge cochenille, en tant que colorant naturel d’origine animale, conserve sa pertinence et son utilisation dans différents domaines malgré l’évolution des techniques de coloration.
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