Salé : une victime de «L’boufa»
SALÉ : UNE VICTIME DE «LBOUFA», LE CRACK, LA « COCAÏNE DES PAUVRES »
Le crack est inscrit sur la liste des stupéfiants et est la dénomination que l’on donne à la forme Free base ou base libre de la cocaïne. Par ailleurs, ce dernier terme est en fait trompeur, car le mot cocaïne désigne en réalité le chlorhydrate de cocaïne.
PROPAGATION LÉTALE D LA DROGUE « LBOUFA » : UN JEUNE DIPLÔMÉ TRAGIQUEMENT EMPORTÉ
Conséquences funestes de la consommation de drogues dites dures
Le fléau de la drogue appelée « Lboufa », rappelant l’épidémie américaine de crack des années 1990, continue de causer des ravages dans certaines régions du Maroc. Les conséquences dévastatrices de cette substance dangereuse ont de nouveau pris une tournure tragique, avec la perte d’un jeune diplômé, victime de complications résultant de la consommation de plusieurs doses de cette drogue périlleuse.
Tragédie personnelle aux répercussions sociétales
Le jeune homme décédé, qui avait obtenu un excellent dossier scolaire en décrochant son baccalauréat cette année avec mention, et nourrissait des aspirations d’enseignement supérieur dans une institution marocaine, a connu un sort déchirant. Après avoir consommé plusieurs doses de la drogue dangereuse « Lboufa », il a été transporté en urgence dans une clinique privée dans un état critique. Malheureusement, ses souffrances ont pris fin le lendemain, plongeant sa famille et la société dans un deuil profond.
Réponse rapide des autorités
Les autorités ont réagi promptement à cette tragédie. La police judiciaire de Salé a ouvert une enquête sous la direction du procureur général de la cour d’appel royale de Rabat. L’enquête vise à faire la lumière sur les circonstances entourant la consommation de drogue par le jeune diplômé et à déterminer si son entourage, en particulier certaines fréquentations néfastes, lui a fourni cette substance dangereuse.
Répression du trafic de drogue
Face à cette situation alarmante, la police judiciaire de Salé a mené une opération complète contre les trafiquants de cette drogue à base de cocaïne, coupée avec de l’ammoniac. Cette opération a conduit à la neutralisation d’un groupe de trafiquants. Les autorités ont saisi des quantités de « Lboufa », des téléphones portables, des sommes d’argent et des matériaux d’emballage liés à la drogue.
Quête de vérité et de justice
L’enquête en cours vise à établir la vérité derrière la tragédie du jeune diplômé et à démanteler le réseau de trafiquants. Sous la supervision du procureur général de la cour d’appel royale de Rabat, les autorités sont déterminées à élucider les circonstances exactes de ce décès tragique et à apporter des réponses aux questions qui hantent la famille en deuil et la société dans son ensemble.
Le crack est une forme cristallisée et plus pure de la cocaïne, généralement obtenue à partir de la cocaïne en poudre. Voici comment il est fabriqué :
- Extraction de la cocaïne : La cocaïne est extraite des feuilles de coca, une plante originaire d’Amérique du Sud. Les feuilles sont récoltées et transformées pour en extraire la cocaïne en utilisant différents produits chimiques et méthodes.
- Conversion en base libre : La cocaïne obtenue est généralement sous forme de sel (chlorhydrate de cocaïne), qui est soluble dans l’eau. Pour fabriquer le crack, la cocaïne est d’abord transformée en une base libre non soluble dans l’eau. Cela se fait en mélangeant la cocaïne avec une solution alcaline, généralement du bicarbonate de soude (soude).
- Chauffage et cristallisation : Le mélange de cocaïne et de bicarbonate de soude est chauffé doucement. Sous l’effet de la chaleur, la cocaïne se sépare de la soude et se transforme en une forme cristallisée appelée « freebase » ou « base libre ». Cette base libre est insoluble dans l’eau et se sépare sous forme de cristaux solides.
- Refroidissement et séchage : Les cristaux obtenus après le chauffage sont ensuite refroidis et séchés. Ils se présentent sous la forme de petites pierres blanches, généralement appelées « rocks ».
- Transformation en crack : Les pierres de base libre obtenues sont transformées en crack en les chauffant à nouveau avec un solvant, généralement de l’eau, et en évaporant ensuite le solvant. Ce processus crée de petites pierres dures et cassantes, typiques du crack.
Le crack diffère de la cocaïne en poudre en termes d’apparence, d’effet et de mode de consommation. Il est généralement fumé plutôt que snifé ou injecté, ce qui permet à ses composants de pénétrer rapidement dans le sang et d’entraîner un effet intense mais de courte durée. Cependant, il est important de noter que le crack est extrêmement addictif et peut avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale de ceux qui en font un usage abusif. On peut tomber accroc dès la première prise. D’où l’abstinence de ce type de produits guidée par la raison et par la sagesse.