jeudi, novembre 21, 2024
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L’Algérie a le seum contre le Maroc

L’ALGÉRIE A LE SEUM CONTRE LE MAROC

L’Algérie a le seum contre le Maroc, les Émirats arabes unis, la France, l’Égypte, les puissances des BRICS et plusieurs pays partenaires de l’Algérie

Dans une longue interview, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a formulé de graves allégations à l’encontre du Maroc, qu’il perçoit comme son ennemi permanent, ainsi que des Émirats arabes unis.

Lors d’une discussion avec les éditeurs de la presse algérienne le 3 octobre, il a accusé les Émirats arabes unis d’avoir sabordé la candidature de l’Algérie pour rejoindre les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).

Abdelmadjid Tebboune va jusqu’à qualifier Abu Dhabi comme un ennemi absolu, allant jusqu’à affirmer que les Émirats incitent le Maroc à lancer une agression militaire contre l’Algérie dans le but de déclencher une guerre favorable aux intérêts d’Israël.

Cela a été rapporté par Algérie Part, qui précise que cette entrevue, qui a duré 4 heures, a été filmée et enregistrée, mais n’a pas encore été diffusée par les chaînes de télévision algériennes.

L’humiliation à l’ONU y est sans doute pour quelque chose… Abdelmadjid Tebboune avait déclaré, sans sourciller et en marquant une pause pour bien peser ses mots, que son pays allait produire, d’ici la fin de l’année prochaine, pas moins de 1,3 milliard de m³ d’eau potable par jour grâce au dessalement de l’eau de mer (l’équivalent de 3 fois la Mer morte/an). Maintenant ses discours sont disséqués phrase par phrase pour vérifier la pertinence, la cohérence, la véracité et surtout les conséquences de ce qu’il avance.

En raison de la propension d’Abdelmadjid Tebboune à des commentaires controversés susceptibles de déclencher des débats intenses et de nuire à la réputation de l’État algérien, les autorités du Palais Présidentiel d’El-Mouradia sont très réticentes à autoriser la diffusion complète des échanges qu’il a eus avec les dirigeants des médias publics et privés lors de leur récente réunion du 3 octobre. D’après les sources d’Algérie Part, il est très probable que l’enregistrement de cette entrevue ne soit jamais diffusé ni rendu public, afin d’éviter des controverses politiques majeures avec les pays et organisations vivement critiqués par Abdelmadjid Tebboune.

Selon Algérie Part « la Présidence de la République essaie de censurer, de supprimer et d’effacer des propos très graves et controversés tenus par Tebboune sur plusieurs pays partenaires de l’Algérie et impliqués dans des dossiers géopolitiques très sensibles. Il s’agit notamment de la France, les Émirats Arabes Unis, l’Égypte et les puissances des BRICS. »




Selon Algérie Part, Abdelmadjid Tebboune a exprimé de vives critiques envers l’Égypte pour son adhésion aux BRICS, alors que la candidature de l’Algérie avait été rejetée par ce groupe de puissances émergentes. Tebboune soutient que les Égyptiens, selon lui, sont confrontés à des difficultés économiques majeures, y compris la pauvreté et la faim, et il estime que l’adhésion de l’Égypte aux BRICS est injustifiée. Selon lui, les indicateurs économiques de l’Égypte ne sont en rien supérieurs à ceux de l’Algérie.

Abdelmadjid Tebboune a exprimé des critiques sévères à l’encontre des Émirats arabes unis. Lors de son entretien avec les médias nationaux, le Président algérien a affirmé que les autorités émiraties étaient largement responsables du rejet de la candidature de l’Algérie aux BRICS. Abdelmadjid Tebboune va même jusqu’à accuser les Émirats arabes unis, devant des journalistes et des dirigeants de médias stupéfaits, d’inciter le Maroc à déclencher une agression militaire contre l’Algérie dans le but de déclencher un conflit au profit d’Israël.

En septembre, l’Algérie a aussi accusé le Maroc d’avoir œuvré pour le rejet de sa candidature aux BRICS lors du sommet de Johannesburg, en complicité avec Israël et l’Inde.

Bien que l’Algérie, comme l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, semblait avoir de bonnes chances d’intégrer les BRICS, sa candidature s’est heurtée au refus catégorique du Premier ministre indien.

Le quotidien national généraliste algérien L’Expression rapporte que la fermeté inhabituelle de Narendra Modi a suscité des interrogations, étant donné les bonnes relations entre l’Inde et l’Algérie en tant que pays membres de l’organisation des pays non alignés et du camp des nations en développement.

Selon des sources non identifiées, il est suggéré qu’un complot fomenté par l’alliance entre Rabat et Tel Aviv soit à l’origine du rejet de la candidature algérienne. On pointe du doigt le rapprochement entre Israël et l’Inde, qui a permis à New Delhi de bénéficier de transferts technologiques et de contrats d’armement, ce qui aurait contribué à faire échouer la candidature algérienne.

L’article mentionne également la supposée implication de Nasser Bourita, le chef de la diplomatie marocaine, dans cette affaire, évoquant des discussions qu’il aurait eues avec son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar le 20 août dernier, juste quatre jours avant le Sommet des BRICS… en vue de faire rejeter le dossier algérien.