Gaza : de nombreux journalistes marocains en colère
GAZA : DE NOMBREUX JOURNALISTES MAROCAINS EN COLÈRE
Un nombre significatif de journalistes marocains ont apposé leur signature sur une pétition condamnant énergiquement l’assassinat de journalistes à Gaza par l’armée israélienne, ainsi que les attaques ciblant leurs familles. Ils ont également exprimé leur condamnation des crimes de guerre et de la normalisation.
La pétition, qui compte 170 signatures, a été initiée par le groupe « Les journalistes marocains pour la Palestine et contre la normalisation ». Elle a dénoncé les attaques continues et l’agression féroce perpétrées par les milices de l’occupation israélienne, notamment le nettoyage ethnique à Gaza, ainsi que les attaques dirigées contre les journalistes et leurs proches. Des faits incluant les événements tragiques vécus par la famille de Wael Al-Dahdouh, correspondant à Gaza de la chaîne de télévision satellitaire d’information en continu Al-Jazeera. Ces actes se déroulent alors que les martyrs, ayant sacrifié leur vie pour diffuser l’information et révéler la vérité sur l’occupation, n’ont pas encore vu leurs blessures guérir.
La pétition souligne qu’au moins 48 journalistes ont été assassinés par les mains perfides de l’occupation israélienne depuis le début de son attaque sur Gaza la nuit du 7 octobre. Ce chiffre risque d’augmenter en raison du silence international et de « la répression sioniste brutale ».
(À rappeler la mort de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh… Équipée d’un gilet pare-balles avec la mention « PRESS » et d’un casque, la journaliste vedette de la chaîne Al-Jazira avait été tuée d’une balle dans la tête alors qu’elle couvrait un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie. L’ONU avait conclut que la journaliste a été tuée par un tir de l’armée israélienne. Le premier ministre israélien d’alors, Yaïr Lapid, s’était dit opposé à ce que le soldat accusé d’avoir tiré soit poursuivi en justice. L’armée israélienne avait refusé d’engager des poursuites contre le soldat accusé de l’avoir tuée.)
Abattus, éborgnés, tabassés, harcelés, ces reporters, femmes et hommes, sont désormais directement visés par les tirs de l’armée d’occupation prête à tout pour entraver la documentation de ses crimes.
Les journalistes marocains ont vivement condamné les crimes, assassinats et agressions répétées à l’encontre de leurs pairs, considérant cela comme une violation du droit à la liberté d’expression et à la liberté de la presse, des droits garantis par le droit international et les conventions régissant le travail des journalistes dans les zones de conflit et de guerre. Ils ont également critiqué les campagnes de désinformation médiatique menées par l’occupation israélienne, avec le soutien d’institutions médiatiques occidentales biaisées.
Les signataires ont exprimé leur solidarité en tant que journalistes et professionnels des médias au Maroc, condamnant les crimes de l’occupation et les assassinats répétés de journalistes à Gaza. Ils ont également affirmé leur opposition ferme à la normalisation et à « l’agression continue du sionisme contre les Palestiniens ».
En conclusion, la pétition a appelé « tous les journalistes et médias au Maroc à faire preuve de fermeté face à toute tentative de pénétration sioniste de l’espace médiatique et numérique marocain, en réfutant les mensonges des médias israéliens au Maroc et en défendant la juste cause palestinienne ».