vendredi, novembre 22, 2024
NationalSociété

La ville de Casablanca va bientôt accueillir ses premiers food trucks

LA VILLE DE CASABLANCA VA BIENTÔT ACCUEILLIR SES PREMIERS FOOD TRUCKS

À la suite de l’approbation récente par le conseil de la ville, la scène culinaire de Casablanca s’apprête à accueillir une nouvelle dynamique avec l’introduction prochaine des premiers camions-restaurants, succédant ainsi aux cafés ambulants. Cette initiative, autorisant l’activité des « food trucks » dans la ville, suscite cependant des préoccupations au sein de la communauté des restaurateurs locaux, qui redoutent l’émergence d’une concurrence nouvelle et potentiellement déstabilisante.

Bien que la décision ait reçu le soutien des élus locaux, elle doit encore obtenir l’approbation finale du nouveau wali, Mohamed M’hidia, avant de prendre effet. Si elle obtient cette validation, ces camions-restaurants, suivant la tendance des grandes métropoles internationales, arpenteront les rues de Casablanca, moyennant le versement d’une redevance à la Commune.

Cette décision a immédiatement soulevé des inquiétudes au sein de la Fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide. Son secrétaire général, Mohamed Abdelfadl, met en avant le potentiel caractère illégal des food trucks en référence à la loi encadrant le patrimoine immobilier des collectivités territoriales. Selon l’article 5 de cette loi, le domaine public des collectivités territoriales ne peut faire l’objet de cession, de saisie ou de propriété par prescription, et il ne peut être assujetti à des droits immobiliers ou tout autre droit, y compris le bail commercial et le fonds de commerce.

La Fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide souligne également le contraste entre l’autorisation accordée aux food trucks d’opérer à l’intérieur du périmètre urbain de Casablanca et la pratique dans d’autres pays, où cette activité est souvent limitée aux zones dépourvues d’assiette foncière commerciale.

Mohamed Abdelfadl exprime son étonnement quant à la décision de la commune de Casablanca, arguant que, pour quelques recettes fiscales supplémentaires provenant de la redevance d’occupation temporaire du domaine public, elle sacrifie potentiellement des millions de dirhams de recettes collectées chaque année auprès des restaurants traditionnels (taxe sur débit de boissons, taxe professionnelle, taxe sur les panneaux publicitaires, etc.). Ainsi, la Fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide soulève l’hypothèse d’une concurrence déloyale découlant d’une possible distorsion fiscale entre les restaurants classiques et les food trucks.

Enfin, la question cruciale de la conformité aux normes d’hygiène, de salubrité et de sécurité alimentaire se pose concernant les food trucks casablancais. Il reste à déterminer si ces nouveaux acteurs seront soumis aux mêmes réglementations que les restaurants établis, soulignant ainsi l’importance de garantir des normes uniformes pour la protection des consommateurs.




En conclusion, l’introduction prochaine des camions-restaurants à Casablanca, suite à l’approbation du conseil de la ville, a engendré des préoccupations significatives au sein de la communauté des restaurateurs locaux, représentée par la Fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide. Cette décision, bien qu’en attente de l’approbation finale du wali, pose des questions importantes liées à la légalité, à la concurrence, et aux implications fiscales.

La Fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide soulève des points pertinents concernant le potentiel caractère illégal des food trucks, faisant référence à la loi sur le patrimoine immobilier des collectivités territoriales. La perspective d’une distorsion fiscale entre les restaurants classiques et les food trucks, pour quelques recettes fiscales supplémentaires, est également soulevée comme un sujet de préoccupation légitime.

La décision de permettre aux food trucks d’opérer à l’intérieur du périmètre urbain de Casablanca, en contraste avec les pratiques dans d’autres pays, soulève des questions sur la pertinence de cette approche dans le contexte local. De plus, la nécessité de garantir des normes uniformes en matière d’hygiène, de salubrité et de sécurité alimentaire entre les restaurants établis et les nouveaux arrivants souligne l’importance de réglementations cohérentes pour la protection des consommateurs.

En somme, l’introduction des food trucks à Casablanca représente un changement significatif dans le paysage culinaire de la ville, et il est impératif que toutes les parties prenantes, y compris les autorités locales et les acteurs de l’industrie alimentaire, travaillent ensemble pour trouver un équilibre qui favorise l’innovation tout en préservant l’équité et la légalité dans le secteur de la restauration.