Maroc : la pêche de courbines interdite en décembre
MAROC : LA PÊCHE DE COURBINES INTERDITE EN DÉCEMBRE
Dans un effort consciencieux de préserver l’espèce et compte tenu de l’épuisement des quotas antérieurement autorisés, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement durable et des Eaux et Forêts du Maroc a récemment émis un décret imposant une période de repos biologique pour les courbines, communément appelées maigres ou grogneurs, le long de ses côtes.
Cette mesure, récemment relayée par le journal arabophone Al Akhbar, signifie que les passionnés de poissons, en particulier les amateurs de courbine fraîche, devront faire preuve de patience, car la pêche de cette espèce sera strictement interdite pendant l’intégralité du mois de décembre.
La décision ministérielle prise en octobre dernier a fixé le quota de pêche de la courbine à 1297 tonnes pour les spécimens autorisés à la commercialisation, devant mesurer au moins 70 cm de long. De plus, elle a délimité trois zones de pêche le long du littoral marocain, étendant de Boujdour à Dakhla, de Laâyoune à Agadir, et au nord d’Imessouane près d’Essaouira. Chacune de ces zones s’est vu attribuer un quota spécifique de pêche à la courbine, distribué en fonction des catégories de bateaux de pêche utilisés.
Al Akhbar souligne que tous les quotas autorisés ont actuellement été épuisés. Cette décision intervient en réponse à des rapports indiquant une surexploitation de la pêche de cette espèce au cours des dernières années, constituant une menace sérieuse pour sa survie le long des côtes marocaines.
Il est important de noter que bien que les quotas définis pour cette année soient en place, le ministère se réserve la flexibilité de les réviser en fonction de l’évolution biologique de la courbine.
Par ailleurs, Al Akhbar souligne que la Direction de la pêche maritime, la Direction du contrôle des activités de la pêche et les Délégations provinciales de la pêche joueront un rôle actif dans la surveillance du respect de cette période de repos. Toute violation de cette interdiction pourrait entraîner des sanctions sévères.
La décision prise par le ministère marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement durable et des Eaux et Forêts d’imposer une période de repos biologique pour les courbines le long des côtes reflète un engagement envers la préservation des ressources marines. Cette mesure, motivée par l’épuisement des quotas et les rapports alarmants sur la surexploitation de l’espèce, démontre une volonté de protéger la biodiversité et de garantir la durabilité des activités de pêche.
La fixation de quotas spécifiques, la délimitation de zones de pêche et la possibilité de révision des quotas en fonction de l’évolution biologique témoignent d’une approche proactive et adaptable. Cependant, cela souligne également les défis persistants liés à la gestion des ressources marines dans un contexte où la pression exercée sur ces écosystèmes est de plus en plus préoccupante.
La vigilance et l’application stricte de cette période de repos par les autorités compétentes, comme souligné par Al Akhbar, sont cruciales pour assurer l’efficacité de cette mesure. Les lourdes sanctions prévues en cas d’infraction illustrent l’importance accordée à la préservation de l’espèce et à la conservation des ressources marines au Maroc.
En définitive, la décision d’instaurer une pause dans la pêche des courbines en décembre témoigne d’une prise de conscience des enjeux écologiques et de l’engagement des autorités à mettre en œuvre des mesures concrètes pour assurer la pérennité des écosystèmes marins et des industries de la pêche associées.
La période de repos biologique, également appelée période de fermeture ou de moratoire, est une pratique de gestion des ressources halieutiques visant à protéger les populations de poissons pendant leurs périodes de reproduction et de croissance. Cette mesure est mise en place pour préserver la durabilité des stocks de poissons et maintenir l’équilibre écologique des écosystèmes aquatiques.
Pendant la période de repos biologique, la pêche est généralement interdite ou fortement réglementée dans certaines zones ou pour certaines espèces de poissons. Ces périodes varient en fonction des régions, des espèces et des objectifs de conservation. L’idée est de donner aux poissons la possibilité de se reproduire et de permettre aux jeunes individus de se développer sans perturbation, contribuant ainsi à la préservation à long terme des populations de poissons.
Les périodes de repos biologique font partie intégrante des stratégies de gestion durable des ressources halieutiques, visant à éviter la surpêche et à maintenir la santé des écosystèmes aquatiques. Ces mesures sont souvent élaborées en collaboration avec des scientifiques, des pêcheurs et d’autres parties prenantes pour garantir une approche équilibrée et efficace dans la gestion des ressources marines.