mercredi, octobre 30, 2024
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L’industrie automobile marocaine va passer à la vitesse supérieure

L’INDUSTRIE AUTOMOBILE MAROCAINE VA PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE

Le secteur national de l’industrie automobile au Maroc aspire à une transformation significative, passant d’une position traditionnelle de simple receveur d’ordres à celle d’un écosystème dynamique proposant des solutions.

L’objectif ambitieux est d’atteindre un chiffre d’affaires de 360 milliards de dirhams d’ici 2029, marquant ainsi une évolution majeure dans le paysage industriel.

Malgré les succès à l’exportation, l’industrie automobile marocaine cherche à consolider sa position. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a réaffirmé cette vision lors du Salon de la sous-traitance automobile à Tanger.

La transition envisagée implique une véritable maîtrise technologique de l’ensemble de la chaîne automobile et une orientation stratégique vers des segments d’avenir, notamment le domaine de la mobilité électrique.

Ryad Mezzour se montre optimiste, déclarant que le Maroc aspire à devenir la plateforme électrique la plus compétitive et intégrée au monde, desservant non seulement ses propres gigafactories futures mais également celles de toute la région.

L’atteinte de cet objectif semble prendre forme avec le lancement récent de « Neo Motors », le premier constructeur automobile marocain, qui a débuté la commercialisation de ses produits sous la marque « Neo ». Ce développement contribuera sans aucun doute à renforcer la position du secteur automobile dans l’économie nationale.

Les prévisions du ministère de l’Industrie et du Commerce sont encourageantes, tablant sur un nouveau record d’exportation pour le secteur automobile cette année, avec un chiffre d’affaires estimé à environ 140 milliards de dirhams, comparé à 111 milliards de dirhams en 2022.

Ryad Mezzour évoque même la possibilité d’atteindre les 360 milliards de dirhams d’ici 2029, soulignant l’importance de la mobilisation collective pour concrétiser les projets annoncés.

Cette transformation requiert une expertise approfondie du processus de fabrication et une augmentation significative du taux d’intégration locale, actuellement évalué à environ 65%.

L’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile (AMICA) insiste sur la nécessité de maintenir la qualité des processus de fabrication et d’investir davantage dans la formation des ressources humaines. Cela favorisera non seulement l’implantation de nouveaux grands constructeurs mais renforcera également la position des acteurs déjà établis, à l’instar du groupe Renault.

Rachid Smakho, directeur du développement écosystèmes chez Renault Maroc, souligne le rôle crucial de cet écosystème dans la croissance annuelle à deux chiffres de l’industrie automobile marocaine. Renault Group Maroc joue un rôle prépondérant en contribuant avec plus de deux tiers du chiffre d’affaires export automobile et exporte près de 90% de sa production nationale vers 70 pays.

Mounir Khabouche, directeur général de l’usine de Kénitra chez Stellantis, partage cet optimisme en anticipant une production de près de 193 000 véhicules cette année, permettant au groupe de se positionner en tête de la région Afrique et Moyen-Orient.




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