jeudi, novembre 21, 2024
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Espagne : évasion d’un marocain accusé de deux meurtres

ESPAGNE : ÉVASION D’UN MAROCAIN ACCUSÉ DE DEUX MEURTRES

Le 23 décembre dernier, la prison d’Alcalá-Meco à Madrid a été le théâtre d’une évasion minutieusement planifiée par Youssef Mohamed Lahrech, un détenu marocain de 21 ans accusé d’un double meurtre, dont celui d’un baron de la drogue de Ceuta qui a été tué par balles à Cadix le 12 avril précédent. Youssef Mohamed Lahrech a tué un membre d’un gang rival et son propre chef, qu’il a tué en pleine rue. Un meurtre qu’il a d’ailleurs reconnu. 

Malgré son statut de détenu « avec surveillance spéciale » et ses soupçons d’appartenance à une organisation criminelle, Lahrech, surnommé « El Pastilla », a réussi à déjouer les dispositifs de sécurité de la prison d’Alcalá-Meco avec une audace remarquable, sans arme ni violence.

Initialement placé dans le bloc pour jeunes de cet établissement pénitentiaire axé sur la réhabilitation, Youssef Mohamed Lahrech avait adopté une conduite exemplaire, participant activement aux différentes activités de réhabilitation. Cependant, derrière cette façade de détenu modèle, il préparait secrètement un plan d’évasion sophistiqué.

Le choix de la date du 23 décembre, veille du réveillon de Noël, s’avérait stratégique. La période des fêtes entraîne un nombre accru de visiteurs, mobilisant davantage l’attention des gardiens, offrant ainsi une opportunité idéale.

Selon les médias espagnols, celui que l’on surnomme « El Pastilla » aurait profité d’une prétendue conversation avec ses proches dans le salon des visites pour se glisser parmi les familles quittant la prison, se fondant dans la masse avec une aisance déconcertante.

Lorsque l’alarme a retenti, signalant la disparition du détenu, une avalanche de critiques s’est abattue sur les responsables de la prison. Une enquête interne a été immédiatement lancée pour élucider les circonstances de cette évasion aussi spectaculaire que discrète.

Certains observateurs mettent en cause l’inexpérience de l’équipe de gardiens, soulignant un manque de formation et des effectifs insuffisants. D’autres critiquent des protocoles de sécurité désuets, demeurés fidèles aux méthodes traditionnelles de vérification d’identité. Les autorités judiciaires et sécuritaires espagnoles sont désormais confrontées à l’énigme de comprendre comment un jeune détenu accusé de deux meurtres et soupçonné d’appartenir à une organisation criminelle a pu échapper à une vigilance supposée infaillible.

Les autorités cherchent à élucider les conditions entourant cette évasion, d’autant plus qu’El Pastilla était soumis à une « surveillance et un contrôle permanents ».