vendredi, novembre 22, 2024
Société

Gaza: des tirs de chars israéliens contre un refuge de l’ONU

GAZA: DES TIRS DE CHARS ISRAÉLIENS CONTRE UN REFUGE DE L’ONU

Des tirs meurtriers et vivement condamnés contre un refuge de l’ONU abritant des personnes déplacées par la guerre

Des tirs de chars israéliens contre un bâtiment de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Khan Younès avaient déjà fait mercredi au moins «neuf morts et 75 blessés», a indiqué Thomas White, responsable de l’organisation à Gaza, où des sources médicales et onusiennes craignent que le bilan s’alourdisse.


Philippe Lazzarini, chef de l’Unrwa, a affirmé que le centre d’accueil était «clairement» identifié et que ses coordonnées avaient été «partagées avec les autorités israéliennes». Il a fustigé «une violation flagrante des règles fondamentales de la guerre». Les États-Unis, premiers alliés d’Israël, ont dit «déplorer» ces tirs et appelé à ce que les sites de l’ONU à Gaza soient «protégés».

Israël pilonne sans relâche le petit territoire palestinien, qu’il maintient sous blocus terrestre, maritime et aérien depuis 17 ans et sous un siège total depuis le début de la guerre, sans eau, sans nourriture, sans médicaments, sans électricité, sans carburant.

Heureusement, ils ne peuvent pas les priver d’oxygène, sinon ils l’auraient assurément fait. Les bombardements et les opération terrestres de l’armée israélienne ont tué plus 25.700 Palestiniens (des milliers de cadavres pourrissent sous les décombres). Les palestiniens décédés sont en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents. Il y a plus de 65.000 blessés, dont des milliers de blessés graves à vie (perte d’un membre, d’un oeil, d’une partie du corps, etc.). Des amputations quotidiennes se font… sans la moindre anesthésie.

La situation humanitaire et sanitaire demeure critique dans la bande de Gaza où au moins 1,7 million de personnes (plus de 80% de la population) ont été déplacés vers le sud, dans un espace de plus en plus exigu. Àprès avoir obligé les palestiniens à fuir vers le sud de la bande de Gaza en bombardant très intensivement le nord, les israéliens ont commencé à bombarder ceux qui fuyaient vers le sud.; avant de bombarder intensivement le sud. Les palestiniens ne peuvent fuir nulle part dans leur minuscule territoire (le reste ayant ayant volé), la plus grande prison à ciel ouvert du monde.

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 et où le Hamas n’est pas représenté, plus de 380 Palestiniens ont été tués par les soldats ou les colons israéliens, et des centaines de personnes ont été «arrêtées» par les forces israéliennes. Les personnes sont ensuite emprisonnées sans procès.

À noter qu’Israël continue les implantations illégales de colonies en Cisjordanie occupée, avec des colons civils armés accompagnés de policiers armés et de soldats israéliens armés. La violence s’est en effet dramatiquement intensifiée dans ce territoire palestinien occupé depuis 1967. À la faveur de la guerre, les colons israéliens accélèrent en effet le dépeuplement de la Cisjordanie occupée. Des centaines de palestiniens sont chassés manu militari de leurs terres ancestrales pour les remplacer par des implantations israéliennes. On ne leur laisse emporter rien du tout et ils n’ont nulle part où aller. C’est une stratégie de déplacement forcé orchestrée par les colons depuis de nombreuses années et qui s’est nettement accélérée, depuis le 7 octobre 2023, en toute impunité et dans une totale illégalité au regard du droit international.




Les israéliens ont une image de plus en plus déplorable dans le monde.

Israël est devenue (plus clairement) synonyme de nettoyage ethnique, génocide, crimes contre l’humanité, implantations de colonies illégales, apartheid, ségrégation raciale, expulsions forcées, déportations, déplacements de masse, dépossessions incessantes, humiliations, propagande, violences, déshumanisation, fragmentation géographique et politique des palestiniens, privation de plus plus de 5,5 millions de réfugiés palestiniens de leur droit au retour, expropriations de terrains, saisie massive de terres et de biens, destructions de logements palestiniens, destructions d’infrastructures (dont des écoles, des crèches, des hôpitaux, etc.) système cruel de contrôle de la population palestinienne, limitations/restrictions du droit de circulation/mouvement, des heures nécessaires pour parcourir une distance qui devrait prendre quelques minutes, graves violations des droits humains, régime institutionnalisé d’oppression, traitements discriminatoires, privation d’eau et de nourriture pour affamer les palestiniens, privation de médicaments pour empêcher la population palestinienne de se soigner (des amputations quotidiennes sans anesthésie), privation d’électricité/ de carburant (des bébés meurent dans des incubateurs/couveuses), les femmes enceintes doivent accoucher dehors, les hôpitaux sont dans l’incapacité d’accueillir des milliers de palestiniens nécessitant des soins d’urgence, ils doivent demander aux autorités israéliennes un permis de construire juste pour monter une tente (c’est systématiquement refusé), arrestations arbitraires, emprisonnements sans procès (dont des enfants violentés, fouillés au corps), plus de 2000 détentions administratives (des otages) sans inculpation ni procès, des détentions qui peuvent être reconduites indéfiniment, transferts forcés, actes de torture, homicides, traitements inhumains et dégradants, blessures graves, etc. Impossible d’être exhaustif…

Le but est de créer des conditions de vie inhumaines et insupportables pour forcer les palestiniens à partir, et pour favoriser l’extension des colonies juives.