Israël bombarde sans relâche la bande de Gaza
L’ARMÉE ISRAÉLIENNE POURSUIT LE PILONNAGE DE LA BANDE DE GAZA
Israël pilonne sans relâche le petit territoire palestinien, qu’il maintient sous blocus (terrestre, maritime et aérien) depuis 17 ans et sous un siège total depuis plusieurs mois. Les bombardements et les opérations terrestres de l’armée israélienne ont tué plus de 27.238 Palestiniens, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, et fait plus de 67.000 blessés selon le dernier bilan. Des milliers de cadavres (non comptabilisés) pourrissent sous les décombres.
En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 et où le Hamas n’est pas représenté, plus de 400 Palestiniens ont été tués par les soldats et les colons israéliens, et des centaines de personnes ont été «arrêtées» (prises en otage) par les forces israéliennes.
L’offensive terrestre de l’armée israélienne, lancée le 27 octobre dans le nord de la bande de Gaza, s’est étendue au sud, à Khan Younès, début décembre. Le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant a annoncé que Rafah était le prochain objectif.
La guerre illégale d’Israël dans la plus grande prison à ciel ouvert du monde a provoqué un exode massif de la population et plus de 1,3 million d’habitants, selon l’ONU, sur un total de 2,4 millions, sont désormais réfugiés à Rafah, qui comptait quelque 200.000 habitants avant le 7 octobre. Entassées dans des tentes ou des abris de fortune qui envahissent les rues de la ville, où la frontière avec l’Égypte reste fermée, les familles déplacées ont vu les frappes israéliennes se multiplier depuis plusieurs semaines.
Dans et autour de cette ville, où la densité de la population atteint des sommets, la situation humanitaire et sanitaire demeure critique, suite à quatre mois de siège, sans approvisionnement en eau, en nourriture, en médicaments, en électricité et en carburant. Les aides, bloqués depuis des jours par des manifestants israéliens, passent au compte-gouttes.
Les agences onusiennes et différentes ONG sur place s’alarment de la famine et de la propagation de maladies. «Rafah est une usine à désespoir et nous craignons ce qui va se passer ensuite», s’est alarmé vendredi un porte-parole du bureau de coordination des Affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, Jens Laerke.
Le Hamas exige un cessez-le-feu définitif, refusé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu malgré la pression croissante des proches d’otages et de la communauté internationale.
Les États-Unis, principal soutien d’Israël, ont procédé à de nouvelles frappes au Yémen, ciblant des installations des rebelles Houthis, qui multiplient les attaques afin de bloquer, en soutien à Gaza, le trafic maritime en mer Rouge.
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