Maroc : hausse de la consommation de protoxyde d’azote
MAROC : HAUSSE CROISSANTE DE LA CONSOMMATION DE PROTOXYDE D’AZOTE
L’utilisation du protoxyde d’azote, également connu sous les noms d' »oxyde nitreux » ou de « gaz hilarant », connaît une montée en flèche au Maroc, principalement parmi les jeunes et les adolescents, qui le consomment pour expérimenter des sensations euphoriques et des moments de divertissement.
Origines et utilisations traditionnelles
Le protoxyde d’azote a une histoire médicale ancienne remontant au milieu du 19e siècle, où il était largement utilisé en chirurgie pour son effet anesthésique et analgésique. Bien qu’il ait été remplacé par d’autres agents anesthésiques dans les opérations, il reste en usage chez certains professionnels de santé, comme les dentistes. Son surnom de « gaz hilarant » découle de sa capacité à provoquer des rires et une euphorie chez ceux qui l’inhalent de manière non médicale.
Tendance croissante au Maroc
Ces dernières années, l’utilisation récréative du protoxyde d’azote a pris de l’ampleur au Maroc, comme en témoignent les saisies croissantes effectuées par les autorités. Principalement répandu parmi les jeunes urbains, il est souvent découvert lors d’événements sociaux privés tels que les fêtes d’anniversaire. L’ingestion se fait généralement à partir de ballons, entraînant une euphorie immédiate qui s’estompe rapidement.
Approches de prévention et de traitement
Face à cette problématique, des mesures préventives et curatives sont nécessaires. Des programmes de sensibilisation sont cruciaux pour informer les jeunes sur les dangers potentiels du protoxyde d’azote et pour renforcer leurs compétences psychosociales afin de résister à la pression sociale. Les traitements pour les utilisateurs problématiques vont de la désintoxication à la réhabilitation, avec une attention particulière portée à la prévention de la rechute.
Contexte international et initiatives législatives
Ce phénomène n’est pas isolé au Maroc, mais représente un défi mondial. Des pays comme le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont déjà pris des mesures législatives strictes pour limiter l’accès au protoxyde d’azote à des fins récréatives, mettant en place des sanctions sévères pour dissuader son usage abusif.
L’usage non médical du protoxyde d’azote présente des risques sérieux pour la santé et le bien-être des individus, en particulier des jeunes. Pour contrer cette tendance inquiétante, des efforts concertés sont nécessaires au niveau de la sensibilisation, de la prévention et du traitement, tant au niveau local qu’international.
Risques associés à l’usage non médical
Risque de paralysie générale : Le protoxyde d’azote provoque de graves dégâts tels des lésions dans la moelle épinière et les nerfs qui peuvent entrainer une paralysie générale.
Risque d’asphyxie : L’inhalation de protoxyde d’azote peut entraîner une privation d’oxygène dans le corps, ce qui peut conduire à l’asphyxie et à des complications potentiellement mortelles.
Perte de conscience : L’effet rapide du gaz peut provoquer une perte de conscience, augmentant ainsi le risque de blessures dues à des chutes ou à d’autres accidents.
Brûlures : Lorsqu’il est inhalé directement par la bouche, le protoxyde d’azote peut causer des brûlures au niveau de la gorge et de la bouche en raison de sa température très basse.
Risques pour la santé mentale : Une utilisation prolongée ou abusive de ce gaz peut entraîner des problèmes de santé mentale, tels que des troubles de l’humeur, des troubles anxieux et même des épisodes psychotiques.
Risques de dépendance : Comme avec de nombreuses substances psychoactives, l’utilisation répétée du protoxyde d’azote peut entraîner une dépendance physique et psychologique, ce qui rend difficile l’arrêt de sa consommation.
Risques pour la santé physique : Une consommation excessive peut causer des dommages neurologiques, des problèmes cardiaques, des lésions nerveuses périphériques, ainsi que des troubles de la fertilité et des hormones chez les hommes et les femmes.
Risques lors de l’association avec d’autres substances : La consommation de protoxyde d’azote en combinaison avec d’autres substances, telles que l’alcool ou les drogues illicites, peut aggraver les effets indésirables et augmenter le risque de complications graves.